Cet iri-bancha est fabriqué avec des feuilles épaisses et dures issues non pas d'une cueillette régulière, mais de la taille des théiers, aussi bien au printemps qu'en été ou même en hiver. En principe, après étuvage des feuilles, celles-ci sont simplement séchées au soleil, sans malaxage, puis torréfiées très fortement. Néanmoins, aujourd'hui les grosses productions de grandes entreprises utilisent non pas un séchage au soleil, mais un séchage mécanique, jouant alors plus fortement encore sur la torréfaction de ces grosses feuilles.
Celui que je vous propose est bel et bien séché au soleil selon la méthode traditionnelle, en faisant un vrai bancha régional, témoignage des techniques simples d'antan pour ces thés populaires plutôt destinés à une consommation personnelle.
Cet iri-bancha est fait avec des très épaisses feuilles d'hiver, et s'il est vrai qu'on remarque d'abord en bouche ces fameux arômes fumés, on est ensuite tout de suite surpris par la saveur ronde et sucrée de la liqueur. Ce n'est pas de l'umami, mais vraiment une impression sucrée, comme on retrouve dans les kancha (autre bancha traditionnel, par exemple à Asuke, fait avec des feuilles d'hiver étuvées et simplement séchées au soleil, sans torréfaction néanmoins).