Le monde merveilleux du caca de Terry Pratchett

Par Rambalh @Rambalh
Ce livre m’a été offert par une amie il y a quelques années parce que je suis une personne qui parle de manière décomplexée de tout ce qui touche à l’ensemble du système digestif (comprendre évidemment que dire « je vais faire caca » ne me pose aucun problème en société #glamour).

Quatrième de Couverture
Enfin traduite en français, découvrez Mlle Félicité Bidel, l'auteur favori de Sam Vimaire junior, le fils du commissaire du Guet d'Ankh-Morpork. Avec Le très gros problème de Gaston, La guerre contre les gobelins morveux, Les hommes Pipi et autres succès de librairie, elle est la coqueluche des enfants du Disque-monde.
Geoffroy rend visite à sa grand-mère à Ankh-Morpork. Alors qu'il passe sous les pommiers ancestraux du jardin, il sent quelque chose lui tomber sur la tête. Ce sera le début d'une quête déterminée et d'une collection d'un genre unique.
Mon avis
Le monde merveilleux du caca est mon tout premier Terry Pratchett (j’en ai d’autres dans ma PàL mais, voilà, celui-là en est sorti en premier) et je garde en tête que ce livre n’est pas représentatif de son œuvre.
Le monde merveilleux du caca est une sorte de petit conte annexe à l’univers du Disque-monde de Pratchett, l’autrice fictive y est citée à travers les lectures des personnages. Ici, Terry Pratchett offre donc un petit plus de son univers à ses fans.
En l’abordant tel quel, j’ai beaucoup apprécié ma lecture, même sans connaître l’univers du Disque-monde. Geoffroy est un petit garçon touchant par son côté passionné et curieux, il développe une fascination pour les cacas en tous genres lorsqu’il arrive chez sa grand-mère. La collection dans laquelle il se lance va l’amener à découvrir Ankh-Morpork via les déjections de ses habitants, qu’ils soient des animaux ou même des hommes. Aidé par le jardinier et les différentes personnes dont il croise la route, Geoffroy apprend surtout la valeur du travail et à se salir les mains (doux euphémisme) pour aller au bout de sa passion naissante.
Les illustrations qui ornent le livre permettent d’aborder les descriptions de Pratchett avec beaucoup de réalisme et de se plonger plus encore dans les découvertes de Geoffroy, j’ai beaucoup aimé cet aspect.
La multitude de notes en bas de page n’a rien de dérangeant, bien au contraire : ces notes permettent de plonger plus encore dans l’univers et d’apporter en plus une touche comique à l’histoire. L’ensemble est vraiment bien construit et agréable à la lecture.
J’ai particulièrement apprécié de voir Geoffroy côtoyer les acteurs de la gestion des déchets de la ville : n’ayant pas de préjugés et étant fasciné par la chose, le petit garçon réussit à toucher ces adultes qui, aux yeux des autres, ne sont que le moyen de se débarrasser de la crasse. Que ce soit le maître dans l’art des toilettes ou le récolteur de cacas, ces hommes sont attendris par Geoffroy qui les écoute raconter leurs métiers avec des étoiles dans les yeux. Pas toujours évident de valoriser ce genre de métiers face à la population mais la candeur de Geoffroy rend leurs lettres de noblesses à ces acteurs de la vie quotidienne.
Si ce livre n’est pas exceptionnel, il m’a fait passer un très bon moment. J’en ai lu des passages à ma petite cousine de 3 ans et elle a beaucoup aimé les illustrations. Le texte était un peu trop complexe pour elle, le livre ne s’adresse pas complètement aux enfants dans le style d’écriture qu’il offre, mais le thème lui a beaucoup plu.
Le monde merveilleux du caca reste une lecture agréable, sûrement faite pour les fans des œuvres de Pratchett, un petit à côté à lire cependant plutôt à partir de 11/12 ans.
« On a quelques chèvres laineuses des montagnes Osdetroll, dit le gardien. Remarque, ce n'est pas facile de distinguer la tête de la queue à cette époque de l'année. Mais le vieux Bert est malin : il attend qu'elles pètent, ça le renseigne sur le bout à nourrir. »
« Les gens trouvent marrant de déféquer sur mon bateau et moi, expliqua sire Henri. Ils ont moins rigolé le jour où j'ai pris à bord un bon tireur à l'arbalète pour le trajet. Quelques imbéciles ont encore du mal à s'asseoir pour avoir trop poussé avec Henri Roi. »
Les avis des Accros & Mordus de Lecture