En 2015, la photographe Robin de Puy (Oude-Tonge, 1986) traverse l’Amérique à moto. Au cours de ce périple, elle réalise une série de portraits et d’autoportraits intimistes accompagnés de textes. Parmi ces portraits se trouve celui de Randy, un adolescent originaire d’Ely, une petite ville de casinos isolée du Nevada. Dès qu’elle l’aperçoit pédalant à toute vitesse sur son vélo, Robin de Puy est intriguée par ce garçon et brûle de faire sa connaissance. Quelques jours plus tard, la photographe quitte la petite ville. De retour à Amsterdam, le souvenir de Randy ne la quitte pas. À propos de cette première rencontre, Robin de Puy écrit: «Randy, un garçon à l’air fragile, un visage frappant, de grandes oreilles – un chiot, un golden retriever attendant que le ballon soit lancé, (trop) naïf. “Puis-je te photographier?” Lui ai-je demandé. La question a été accueillie avec un haussement d’épaules et un regard à la fois anxieux et curieux, un regard qui semblait dire tellement et si peu, puis il a dit de tout cœur “oui”.» Le projet de retourner au Nevada mûrit peu à peu. Fin 2016, de Puy, qui a entretemps été élue pour un an ambassadrice de la photographie néerlandaise (Fotograaf des Vaderlands), met son projet à exécution. Cette visite à Randy sera suivie d’une autre en février 2017, puis d’une autre encore au mois de mai suivant. Fascinée par l’adolescent, l’artiste fixe son quotidien sur la pellicule. Photographié sous tous les angles, Randy se prête au jeu… Publié par les éditions belges Hannibal Publishing, l’ouvrage de 120 pages est maintenant disponible sur leur boutique en ligne, ainsi que sur Amazon.com.