Le Layon à Paris (XIVème)

Salle © PHILIPPE SCHAFF (1) - copie

Un tout jeune bistrot qui démarre bien et à suivre.

Un petit bistroquet au fin fond du XIVème arrondissement. Tous les ingrédients sont là pour un démarrage réussi. Une équipe, ou plutôt un duo au taquet, décidé à faire du bon et du goût avec entrain. Une petite salle proprette et claire, une minuscule cuisine ouverte (attention aux odeurs qui s’en évadent parfois) où le chef travaille sur tous les feux à la fois, et l’aventure peut et vient de commencer.

Candyce Piotin & Phildera Diazabakana © Gourmets&co

Dans ces cas de figure, on est enclin à une certaine indulgence sinon tolérance. A tort d’ailleurs car quand on ouvre, on est censé être prêt. Ce qui est globalement le cas avec Candyce Prohin qui s’occupe avec une gentillesse de la salle et Phildera Diazabakana, le chef.

Preuve avec un gentil Velouté aux patates douces, de bonne texture, relativement épais et savoureux à souhait.
La grosse Raviole de canard et artichaut est moins convaincante par une alliance discutable et par ailleurs trop salée.

Le Filet de daurade est agrémenté d’un chou pak choï braisé (et bien braisé), et d’une sauce mandarine qui sait se faire discrète et non envahissante. Un plat agréable.
Le Carré de cochon (un peu surcuit donc sec) est servi avec son bon jus de cuisson et une polenta sans relief et un écrasé de pommes de terre qui manque un peu de liant et de légèreté. Un plat en-deça.

Originale variation sur le Cheesecake, celui-ci aux cacahuètes et bien réussi dans le genre dessert de famille. Moelleux et goûteux. La patronne propose une recette personnelle à partir du rhum Charrette de la Réunion, pour l’accompagner.
Très courte carte des vins pour l’instant, mais on peut y trouver quelques bonnes bouteilles à prix doux, surtout dans les vins au verre (de 6 € à 8,50 €).

Une table qui doit s’affiner, se peaufiner mais d’ores et déjà on sent un chef qui en veut et qui se sent capable d’aller vers le meilleur. Affaire à suivre.