Tout en assistant, impuissante, aux tentatives désespérées de survie de Charles Juliet (voir mon précédent billet), j’ai lu avec beaucoup d’intérêt « l’autobiographie » de David Cornwell, alias John le Carré, Le tunnel aux pigeons. Histoires de ma vie. Les guillemets ont tout à voir avec le « s » d’Histoires de ma vie. En effet, il ne s’agit pas d’une autobiographie, mais d’une collection d’anecdotes significatives pour l’auteur et qui éclairent parfois un personnage ou le thème d’un roman. Il y est naturellement question d’espionnage, d’écriture, de cinéma (de nombreux romans de le Carré ont été transposés au cinéma), par le biais de rencontres marquantes avec d’obscurs inconnus ou de grandes figures politiques ou cinématographiques. Le tout dresse, dans l’ensemble, un tableau intéressant, bien servi par la plume alerte de l’auteur, mais très peu intime. Ce n’est qu’à la fin du livre qu’il nous parle de son escroc de père qui aura pourtant influencé toute sa vie. Personnellement, je préfère la visite des jardins secrets au récit d’une rencontre avec Arafat. Je suis donc restée sur mon appétit.
John le Carré, Le tunnel aux pigeons. Histoires de ma vie, Le seuil, 2016, 338 pages
Comme toujours, Follett sait séquestrer son lecteur et j’ai dévoré cette aventure en moins de 24 heures.
Ken Follett, Le code Rebecca, Robert Laffont, Le livre de poche, 1981, 472 pages