C’est en 2010 que j’ai découvert le roman d’Adolfo Bioy Casares, L’invention de Morel, grâce à un spectacle et une exposition présentés à la MJC Paris-Mercoeur.
L’exposition en cours à la Maison de l’Amérique latine permet d’explorer, avec des techniques que ne connaissait pas l’auteur du roman, les possibilités de l’image. Les hologrammes de Piotr Kowalski, les oeuvres cinétiques de Julio Le Parc en sont des exemples. Mais il y a aussi ces espaces étranges où notre perception de la réalité se trouble : La dernière danse de Pierrick Sorin, First surface de Rafael Lozano-Hemmer, Morel’s Panorama de Masaki Fujihata, autant de procédés qui perturbent notre propre présence au monde. Deux photos de Leandro Erlich face à face semblent faire sortir des personnages de part et d’autre du couloir par où nous devons passer. Le Pourquoi pas ? de Stéphanie Solinas nous invite sur une île dont la forme est celle d’un cerveau où se rencontrent des elfes et le souvenir de Charcot (qui vécut dans cet hôtel particulier avant qu’il devienne la Maison de l’Amérique latine). Et nous soufflerons pour faire voler les aigrettes des pissenlits de Michel Bret et Edmond Couchot. J’entends ces mots : un souffle, un soupir, illusion !
Piotr Kowalski (Épitaphe pour Gherasim Luca)
Leandro Erlich
Stéphanie Solinas
Michel Bret et Edmond Couchot