C'est une réalité incontournable en 2018, les principaux processus des compagnies d'assurance – même de celles qui se proclament « digitales » – reposent encore largement sur des documents imprimés, polices ou déclarations de sinistres, dont, dans de nombreux cas, une partie du contenu est rédigée à la main. Conséquence, les délais de prise en charge qui irritent tant les clients sont souvent dus à des traitements manuels, seuls capables de prendre en compte les informations nécessaires.
Plutôt que d'attendre (sans grand espoir, au moins à court terme) que la dématérialisation se charge de régler le problème à la source, Omni:us propose donc aux assureurs des produits qui, grâce à de puissants algorithmes d'apprentissage automatique, déchiffrent les textes qui leurs sont soumis (sous toutes les formes imaginables : e-mails, fax, lettres…), en extraient le sens et restituent les informations qu'ils contiennent, sous un format facilement exploitable, par un agent humain ou par un autre logiciel.
La startup, basée à Berlin et servant (pour l'instant) le marché germanophone (Allemagne, Autriche et Suisse), cible actuellement deux cas d'usage spécifiques. D'une part, avec Omni:us Policy, elle offre un système d'analyse des contrats, dont l'objectif est d'accélérer la revue des clauses (qui, traditionnellement, peut prendre 15 à 30 minutes à un spécialiste) afin, par exemple, de faciliter l'établissement d'un devis par un concurrent pour une personne qui envisage de changer de compagnie.
D'autre part, la solution Omni:us Claim vise à optimiser le traitement des sinistres. Pour ce faire, elle combine une analyse approfondie de l'ensemble des déclarations et justificatifs fournis avec son module de décryptage des polices de manière à faire le rapprochement entre la demande et les clauses. En réduisant les délais et les coûts, les deux systèmes peuvent singulièrement améliorer l'efficacité des processus existants, y compris dans des circonstances (notamment lorsque des petits montants sont en jeu) où une intervention humaine représente un immense gaspillage (d'argent et d'énergie).
L'assurance est encore loin d'être 100% digitale (ne serait-ce que parce que tous les consommateurs ne sont pas eux-mêmes convertis), aussi est-il indispensable pour les compagnies de s'intéresser aux technologies qui peuvent les aider à faire le pont entre les approches manuelles historiques et les exigences de transparence, de réactivité et de personnalisation de leurs clients. Omni:us affirme travailler avec plusieurs acteurs du top 10 de son marché (dont Allianz) : l'enjeu commence à être appréhendé !