Une fois débarquée à Ouarzazate, les concurrents fileront vers leur premier bivouac. Une première nuit sous la tente avec des voisins de tapis souvent inconnus à cet instant mais qui deviendront au fil des jours, au fil des nuits, une véritable famille. Avec des liens qui dureront parfois bien au-delà de la ligne d'arrivée du MDS. Puis une première journée pour les vérifications techniques et administratives. A l’entrée du sas, tous abandonneront leur valise et ne garderont que l’essentiel pour mieux plonger dans la course. A la sortie, toute la vie de leurs 7 prochaines journées tiendra dans un sac à dos. Distribution des pastilles de sel, de la si précieuse carte de distribution d’eau, vérification des électrocardiogrammes, pose du transpondeur, et enfin remise du dossard : plus qu’un contrôle, un cérémonial qui ouvre la porte vers l’aventure. Une dernière nuit de stress pour certains, d’appréhension de l’inconnu pour d’autres mais surtout une dernière nuit où tous partageront les mêmes rêves.
Viendra enfin le temps de la course. Une libération. Des semaines, des mois, et sans doute même des années pour certains, qu’ils attendent cet instant. Libérée au son du mythique Highway to Hell d’ACDC, une tradition sur la course, la file des coureurs s’étirera à travers les premières dunettes, les premiers plateaux caillouteux, et les premiers jebels à gravir. Trouver la bonne foulée, la bonne respiration sous une température de plus en plus forte au fil des heures, faire corps avec ce sac à dos, écouter son corps, son esprit et toujours avancer. Tous savent que la route sera longue jusqu’à la délivrance. Les plus expérimentés se souviennent aussi que l’euphorie du départ est souvent mauvaise compagnie et que dans un tel environnement, la sagesse est bien plus précieuse. Un spectacle dont ils sont les principaux acteurs, un film où la 3D est la norme.
Dans ce cinéma, pas besoin de violons pour faire naitre l’émotion. Des regards, des poignées de main, des accolades, des embrassades suffisent à faire couler quelques larmes sur des joues creusées par l’effort. Pour la bande originale, seul le souffle des coureurs, les encouragements des contrôleurs ou encore les cris de soulagement viennent rompre le silence du désert.
Et puis viendra la fameuse « longue étape ». Entre 75 et 90 kilomètres selon les éditions. Le matin d’une longue étape n’est jamais tout à fait comme les autres. Au bivouac, la tension est palpable, les visages un peu plus fermés que d’ordinaire. Qu’il soit coureur de l’élite ou « anonyme du peloton », chaque coureur sait qu’il s'apprête à vivre une journée hors norme. Sous la chaleur, à travers ces dunes certes grandioses mais où chaque pas demande un effort intense. Courir ou marcher, peu importe, l’essentiel est d’avancer. Et d’arriver avant les 36 heures autorisées. Pour pouvoir en être fier pour le reste de sa vie.
Bien sûr il y a un palmarès. Bien sûr il y a un classement avec ses vainqueurs. Mais sur la ligne d’arrivée, tous ont le sentiment d’avoir gagné. Tous se précipiteront dans les bras de Patrick Bauer, le directeur de course, après avoir reçu cette médaille de finisher à laquelle ils ont tant rêvé sur les 250km parcourus en six jours.
Sur cette ligne d’arrivée, des scènes prenantes, émouvantes, parfois même bouleversantes. Ces couples qui s’enlacent longuement, ces coureurs qui sprintent pour marquer leur victoire dans ce combat personnel, des cris de rage, des râles de libération. Devant la webcam, un signe pour des familles et des amis qui ont sans doute veillé devant leur écran à guetter les temps de passage pour ne pas manquer leur protégé. Les visages sont marqués, usés, et les regards parfois hagards mais toujours remplis de fierté. Et l’universel bisou qui s’envole quelque part dans le monde pour être reçu dans l’instant avec soulagement et sans doute quelques larmes aussi.
Le bonheur, le soulagement et la fierté les envahiront. Beaucoup repartiront différents de cet envoutant Sahara sud-marocain. Le Marathon des Sables bouleverse souvent les existences. Il les rend plus riches, plus intenses. Mesdames et messieurs les coureurs, vivez cette expérience à fond. Vivez !
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2018 en dossards
18 février : Trail des villes royales (Versailles - Rambouillet) (52 km) (7h12'28'')
21 mars : Semi de Rambouillet (forfait car tout cassé)
22 avril : Connemarathon (63 km) - Reporté en 2019
29 avril : Polar Triathlon International de Cannes (2 km - 107 km (1700 D+) - 16 km)
26 mai : Frenchman (distance Ironman)
10 juin : Foulée Royale de Saint-Germain-en-Laye (10 km)
16 juin : Open Swim Stars Paris - 10 km natation
29 juillet : Ironman de Zurich
1er décembre : Saintélyon (trail 80 km) - trop tentant
Projection 2019
15 août : EmbrunMan
Projection 2020
Mars : Vasaloppet (90 km ski de fond, Suède)
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Les jambes ... et la tête
Nouvel épisode de cette "rubrique" où l'idée est de mieux connaitre les terrains où l'on s'entraîne, sans courir, pédaler ou nager la tête baissée.
Dans la même série "Les jambes... et la tête" (généralement en bas des news)
- Forêt de Marly
- Vidéo "Château Neuf"
- La Machine de Marly
- Rencontre avec les Impressionnistes
- Le banc Pierre Giffard
- La forêt de Saint-Germain
- Le Musée d'Archéologie Nationale
- Le camp des Loges et le stade Georges-Lefèvre
- La montée entre le Pont Georges-Pompidou et la Place Royale
- Le coup de Jarnac, une origine saint-germanoise
- Première voiture à plus de 100km/h dans La ligne droite d'Achères
- Footing en terrasse à Saint-Germain, un voyage dans l'histoire de France
- De la Seine-et-Oise aux Yvelines
- La piscine de Saint-Germain
- Le chemin des oratoires dans la forêt de Saint-Germain