Ce qui m’a frappé lors de la guerre du Golfe, plus que la différence de niveau militaire, ce fut le contrôle total de l’information, l’absence de toute critique, à un point pur et absolu que nous n’avions jamais connu, du moins pour ma génération. Le contrôle de la parole fut ainsi le prélude à d’immenses destructions par la suite, qui me semblent avoir été bien pire que la colonisation, même si l’on a le droit que de critiquer cette seule dernière. Comme si la dénonciation d’un passé qu’aucun de nous n’a connu, permettait de ne pas aborder les questions actuelles, et celles touchant à l’avenir.