Il y a un curieux décalage entre la vie et ce que l'on en écrit sur elle. Lorsque l'on lit les philosophes, ce que je fais actuellement, on voit le malheur partout. Mais, les malheureux se considèrent-ils comme des malheureux ? Je n'en ai trouvé jamais aucun témoignage, au contraire. Je n'ai d'ailleurs découvert que récemment que j'appartenais à une famille de misérables.
Il est possible que les gens malheureux se suicident. Et, là aussi, il y a un paradoxe. Ce blog cite un article du Monde traitant des suicides de France Télécom. Les employés de France Télécom se trouvaient malheureux, alors que les prestataires de service qui travaillaient pour eux les considéraient comme des privilégiés.
Cela signifie qu'il y a là certainement un problème de raison qui déraisonne. Cela ressortit aux propos sur le bonheur d'Alain ? Mais, pour repenser droit, il faut peut-être un coup de main de la société. On a peut-être besoin d'aide pour comprendre que l'on n'est pas si malheureux que cela. Et qu'on peut, même, changer la situation. Le suicide est un drame de la raison, et de la solitude ?
(Durkheim ne me semble pas très loin de cette conclusion...)