J’ai trouvé ces tanka dans le n°126 de la revue Friches, de l’hiver 2017.
Le tanka est une forme poétique japonaise, ancêtre du haiku, se compose d’un tercet de 5-7-5 syllabes puis d’un distique de 7.
Les eucalyptus
étirent leurs beaux bras blancs
avec volupté
leur écorce les grattait
ils se sont déshabillés
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Prévenant ses bêtes
qu’il leur apporte de l’eau
le berger sourit
de les voir qui dégringolent
comme une averse d’été
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Plouf plouf et replouf
elles évoluent gaiement
tout à leur caprice
grenouilles de bénitier
surtout pas coassent-elles
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Enfant mécontent
il prend le ciel à témoin
je suis grand dit-il
et je peux nager tout seul
il s’échappe et boit la tasse
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Plage désertée
on entendait des galops
et des cris d’enfants
il n’y a pas si longtemps
seul le fracas de la vague
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Non jamais le vent
ne dira tout ce qu’il sait
très malin le vent
faisant mine d’éventer
des secrets très bien gardés
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Je profite de cet article pour vous souhaiter à tous de Joyeuses Fêtes de Pâques, sans trop de poissons et avec raisonnablement de chocolats !