En mars 2018, j’ai fait une visite du centre orthodoxe russe, quai Branly, à Paris, tout près de la Tour Eiffel. Vous savez? Ces 5 bulbes couverts de feuilles d’or, qui surmontent un élégant bâtiment tout blanc (architecte Wilmotte). Et il s’est trouvé qu’une exposition d’icônes s’y déroulait.
Très documentée, cette expo remettait en mémoire les techniques et les représentations incroyablement codifiées de l’art de l’icône. J’ai aimé m’approcher au plus près de ces tableautins religieux datant du XVIIème au XIXème siècle (aucune vitre, aucune barrière!).
Toutes peinte à la tempera à l’oeuf, sur « levkas » (enduit de craie liée à de la colle chaude), elle évoquent des scènes des Livres sacrés. « Dormition de la Vierge », « Descente aux Limbes » etc. Connaissant peu la religion orthodoxe, je me retrouvais dans un monde lointain, étrange et étranger. Mais c’était prenant. Je retrouvais bien un peu de ma culture chrétienne de mon enfance, mais avec tant de différences cependant.anachorètes en prière (détail)
Les images avaient à la fois un caractère réaliste (des portraits, semble-t-il) et complètement assujetti aux symboles, aux traditions, aux croyances. Les artistes, que mettaient- ils d’eux-mêmes dans ces peintures? Si contraints qu’ils étaient par les lois, les habitudes ancestrales, les tabous etc.
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