Les coups volent bas on dirait!
C’était prévisible depuis le début de l’année, côté politique il va y avoir du sport! Et ça n’a pas raté. Pour ceux qui adorent ça, ils ne seront pas déçu, oh que non! Les prémices des coups bas, c’est l’ancien président Marc Ravalomanana qui en a récolté la primeur, et ce week-end nous a fourni un bon éventail de ce qui se fait de « standard » en boutique. Étrangement, tout était comme stéréotypé dans les fonds et les formes: manque d’imagination de part et d’autre ou quoi? A moins que ce soient les stratèges de chaque camps qui ont été à même école? Allez savoir!
En tout cas, on constate que les mauvais états des routes dans toute l’île favorise à n’en pas douter un camps en particulier, à croire que ça a été voulu et orchestré depuis un bon bout de temps déjà… mais comment pourrait-on croire que c’est le cas, cela dépasserait l’entendement n’est-ce pas? Mais bon, dans la Grande île rien ne peut plus surprendre, pas même les embrouilles à répétition dans les aéroports dont seuls les malagasy ont le secret: et je t’émet un NOTAM… et je débarque quand même sans que tu le sache … et je te débarque de l’avion … et je t’empêche de débarquer de l’avion … et puis … bref des scenarii à n’en plus finir, bons pour amuser la galerie! Tout devient si prévisible qu’en en vient à en être blasé!
Malheureusement, cette année, et comme les autres années aussi d’ailleurs, la commémoration du 29 mars 1947 est encore passée à la trappe. Rien de bien saillant ni de marquant vu les interdictions de manifester qui ont été émises par les tenants du pouvoir pour cette journée du jeudi 29 mars 2018, plate, journée vraiment plate à plus d’un titre, hélas. C’est tout un pan de l’histoire de la Grande île qui a été occulté sciemment, rendant amnésique par la même occasion le peuple malagasy, déjà appauvri par l’acculturation volontaire entretenu depuis une décennie. Marcus Garvey l’a bien dit: « Un peuple ignorant de son histoire est comme un arbre sans racines ». Rien d’étonnant à ce que la Grande île soit ainsi, à la dérive comme pas possible …
Triste constat pour notre île et il est désarçonnant que d’autre, ailleurs, dépeint avec un réalisme si déconcertant la situation unique de notre chère île, comme dans cette livraison de Les Échos.fr du 26/03/2018 et qui titrait: La grande île africaine est le seul pays au monde où le niveau de vie a reculé depuis 1960.
(En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/0301388246691-madagascar-linvraisemblable-desastre-economique-2164220.php#gWYu1r24mTGIYH1p.99) . La honte! Mais malheureusement, une fois encore, on est rattrapé par la triste réalité: depuis presque une décennie nous les malagasy de l’île ne savons plus ce que le mot « honte » veut dire! Alors qu’on a tout pour réussir avec nos terres qui sont fait pour des cultures de « rêve », notre faune et notre flore, nos plages, nos paysages qui ont de quoi séduire les touristes, ainsi que nos réserves de nickel, cobalt ou d’or, de terres rares! Mais nous autres on dirait qu’on se complaît à se vautrer dans la médiocrité!
Alf Raza
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