Cela fait maintenant trois ans que les aventures de Jason Jones et Nathalie Lea sévices sur nos écrans. Si la seconde saison était bien moins bonne que la première et surtout bien moins inventives, la question était de savoir si cette saison 3 était utile et si elle pouvait remonter le niveau. Dans cette nouvelle saison, les Parker sont attendus en Alaska et Nate et Robin ne sont pas au bout de leurs surprises. Plus originale que la saison précédente, cette saison 3 nous plonge alors dans des aventures toujours plus loufoques même si par moment la série donne l’impression de se répéter légèrement par rapport à ce qu’elle a déjà fait durant la première saison. Il leur était arrivé tellement de choses dans la saison précédente qu’il était difficile de savoir où est-ce que The Detour pouvait bien aller maintenant… Et je ne sais toujours pas vraiment où est-ce que la série veut aller mais elle y va. Car elle n’a pas peur de raconter des conneries autour de ses personnages pour nous faire rire et passer un bon moment. Du coup, Nate, Robin et leurs enfants Jared et Delilah sont maintenant recherchés par les autorités et comme ils sont forts pour ça : ils vont faire des mauvais choix pour tenter de se sortir de la sale situation dans laquelle ils sont. Mais on est habitués à ce que la série fait dans ce sens là et malgré le sentiment répétitif chaque année, le nouveau décor permet d’apporter un peu de fraîcheur bienvenue.
Pour s’en sortir, ils ont volé l’indeitté de gens qui sont décédés et décidé de s’installer dans une petite ville perdue et calme en Alaska. Calme est un bien grand mot. Par moment, on a l’impression que The Detour tente de ressembler légèrement à un Lillyhammer sous acide (la série de Netflix) mais avec l’humour grand public de la comédie familiale que peut être The Detour. Cela me rappelle bien des comédies estivales au cinéma, bien que cette fois-ci nous sommes dans un pays beaucoup plus froid (ou plutôt un coin du pays). Comme dirait Nate depuis le début de la série (et c’est d’ailleurs pour cela que The Detour s’appelle ainsi), ce n’est pas la destination qui compte, c’est le détour. Afin de pimenter un peu le tout, The Detour ne se repose pas uniquement sur sa famille de dérangés, il y a aussi l’agent Edie de l’USPIS, obsédée par le besoin de faire tomber cette famille une bonne fois pour toute. Quand on voit les choix débiles que les Parker peuvent faire, on se demande comment ils font pour être encore en liberté et pas derrière des barreaux. Ils doivent avoir vraiment de la chance ou alors les autorités sont terriblement incompétentes. Je penche plus pour la seconde option. Quoi qu’il en soit, Laura Benanti apporte elle aussi quelque chose à cette comédie qui permet de suivre une intrigue fluide sur dix épisodes sans trop de temps morts.
En effet, il y a quelques épisodes bien moins bons mais globalement le divertissement est ce qu’il y a de plus important, pas vraiment la profondeur du récit. Car The Detour n’est pas là pour raconter une histoire qui nous plonge dans la culture locale (quoique…) ou dans les problèmes de notre société (quoique…). Je dois avouer que je n’attendais rien de très précis de la part de cette saison 3 mais que contrairement à la saison 2 j’ai été agréablement surpris. Les personnages sont un peu plus posés et la série nous propose alors des intrigues un brin plus écrites que l’an dernier. Les situations ne sont pas toujours originales et empruntent énormément à d’autres trucs mais on va dire que ce n’est pas bien grave. Bien au contraire, on va dire que c’est le détour qui compte et tous les chemins que les Parker prennent pour tenter de se sortir de chaque situation catastrophique dans lesquelles ils peuvent se retrouver. Chaque épisode a son lot de moments cocasses, d’autres qui tentent de nous attacher à cette famille (à laquelle j’ai toujours du mal à m’attacher, malgré le talent de Jason Jones et Nathalie Lea). Finalement, si vous n’avez pas encore fait un tour du côté de The Detour, je vous conseille de faire le détour car (et là c’est lourd), ça en vaut le détour…
Note : 5.5/10. En bref, une saison 3 plus inventive que la précédente et surtout changeant un peu d’air.