Grey’s Anatomy (Saison 14, épisodes 14 à 17) : s'aimer les uns et les autres

Publié le 30 mars 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


C’est avec un peu de retard que j’ai repris Grey’s Anatomy. J’aime bien cette saison, j’aime bien cette série mais le temps file entre nos doigts alors forcément, j’ai un peu laissé de côté la série. Mais je suis prêt à reprendre du service au Grey Sloane Memorial Hospital. Surtout que ces nouveaux épisodes étaient plutôt sympathiques dans leur ensemble, permettant de nous préparer aussi à l’inévitable départ de deux personnages emblématiques de la série à la fin de la saison. Après l’introduction de Station 19 dans « You Really Got a Hold on Me » (14.13), j’avais préféré me concentrer sur d’autres séries médicales qui ne sont pas forcément meilleures (sauf The Good Doctor). « Games People Play » m’a alors remis dans le bain de façon efficace alors que la relation entre Maggie et Clive est en train d’aller de l’avant. L’histoire de ces personnages et de la petite soirée permet d’apporter un peu de fraîcheur et de ne pas nécessairement faire stagner les personnages dans un train-train quotidien qui peut rapidement devenir lassant. La série reprend aussi la formule du triangle amoureux qu’elle aime tant, ce qui peut être plaisant par moment mais aussi un peu répétitif dans cet épisode. Ce n’est pas que je n’aime pas les personnages, juste que le scénario n’est pas toujours truffé d’inventivité pour renouveler l’ensemble de ce qu’elle nous raconte depuis des années maintenant.

Maggie n’est pas toujours le meilleur personnage mais elle a au moins le mérite d’apporter un petit truc en plus et surtout de faire bouger les personnages. Notamment dans sa relation avec Jackson, qui permet aussi à Grey’s Anatomy de commencer à préparer le terrain pour la fin de la saison. Je me demande ce que April va devenir à la fin car mine de rien, cela reste un bon personnage de la série. J’ai appris à l’apprécier au fil des années… Par ailleurs, le lien entre Alex et Kimmy est assez spécial. On en apprend enfin un peu plus sur elle, ce qui est une très bonne nouvelle. Kimmy a du potentiel même si la série donne à Alex le seul personnage qu’elle a encore en stock et qu’après Jo, cela commence un peu à devenir redondant. Mais pas nécessairement de la mauvaise façon pour autant. Dans « Old Scars Future Hearts », Grey’s Anatomy doit se battre pour encore une fois imposer ce qu’elle aime le plus. Meredith tente d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de Marie Cerone avec sa mère. La série replonge alors dans la mythologie de la série et surtout dans l’histoire de son héroïne. Meredith gagne des points d’années en années er je suis content de voir que cet épisode en fait quelque chose de sympathique à suivre. Alors que je ne m’y attendais pas nécessairement.

Les flahsbacks et toute la structure de l’épisode me rappellent un peu l’épisode 13.08 de l’an dernier. Tout cela est fait en se concentrant sur peu de personnages, ce qui donne là aussi l’impression de retrouver ce que la saison dernière avait fait avec plus ou moins de succès. Le fait que la série ressasse le passé n’est pas une mauvaise chose, surtout que cela fonctionne bien dans cet épisode mine de rien. J’avais hâte de voir ce que Meredith pouvait encore faire dans Grey’s Anatomy et je crois que la série a toujours une idée derrière la tête de comment faire évoluer le personnage de façon intelligente. Comme quoi… Et bien évidemment il y a Jo car sans Jo, ce ne serait pas pareil. Même si tout n’est pas fait de façon intelligente, je dirais que le fait que la série nous rappelle un peu le passé n’est pas une mauvaise chose. Grey’s Anatomy ne cherche pas à nous faire comparer ce que l’on a déjà vu auparavant avec le présent, juste à apporter encore un peu plus d’aventures autour de ses personnages. Reste alors l’évolution de la relation entre Jackson et Maggie qui est en train de devenir un élément narratif à part entière de la saison. Si j’apprécie l’envie de la série de faire de ces deux là un couple emblématique, ce n’est pas toujours aussi réussi que l’on peut le souhaiter ici. Comme la relation entre Tom et April d’ailleurs. Qui ne me dérange pas pour autant.

« Caught Somewhere in Time » est le meilleur épisode de cette petite salve de binge-watching que je me suis fait. Il y a quelque chose dans cet épisode qui fonctionne mieux que dans tous les autres. Je ne sais pas trop pourquoi mais les relations sont un peu plus affinées et le propos mieux équilibré entre tout ce que l’épisode cherche à nous conter. Maggie et Jackson apprécient donc le fait de passer du temps ensemble, ce qui est logique quand on est ensemble, mais qui vient aussi appuyer le fait que cette relation est une relation que Grey’s Anatomy compte bien faire prospérer. On sent les scénaristes investis et c’est agréable à voir à l’écran. L’histoire de cette vaginoplastie n’est pas le truc le plus glamour qu’il soit mais encore une fois Grey’s Anatomy aime tout rapporter aux femmes et à chaque fois que cela est fait, c’est toujours de façon très touchante et légère. On sent encore une fois la patte Shondaland dans tout ce que cet épisode fait avec les qualités (et les défauts) que cela peut avoir. Ce cas de la semaine permet aussi de redonner un peu de place à Catherine et Richard alors que j’avais l’impression de les avoir oublié (ou est-ce les scénaristes). Pourtant, Catherine est dans les parages suffisamment souvent…

Mais l’équilibre, cet épisode le trouve dans son utilisation de tout ce qui fait le succès de Grey’s Anatomy : des moments légers et plus comiques, des moments touchants, des personnages qui perdent un peu la boule, des romances, des amitiés et des moments qui viennent rappeler aussi à quel point dans Grey’s Anatomy, tout le monde forme une grande famille. Que c’est mignon ! Mais c’est aussi pour cela que cet épisode est l’un des meilleurs de la seconde partie de la saison pour le moment. Je ne m’y attendais pas nécessairement car la saison est constante mais elle m’a peut-être un peu plus touché ici que dans d’autres épisodes. Allez savoir pourquoi, des fois certaines choses ne s’expliquent pas. Mais il y avait tout ce que j’aime dans Grey’s Anatomy. Mon voyage à Seattle s’est alors achevé avec « One Day Like This » alors que April perd un peu la foi quand son patient de la semaine est un rabbin. April se retrouve face à tout un tas d’épreuves ces derniers temps et c’est une excellente nouvelle qui permet de faire évoluer Grey’s Anatomy et surtout éjecter intelligemment et avec plus ou moins de subtilité le personnage qui va quitter la série à la fin de la saison.

Du coup, Grey’s Anatomy donne de la place à April quand elle le peut afin de lui permettre de se questionner sur là où elle on est réellement. L’épisode est un peu plus léger que d’autres, moins extraordinaires mais il cherche à faire une introspection des personnages. En l’occurence April et Meredith. C’est une qualité ambivalente de Grey’s Anatomy qui rend la série parfois difficile à critiquer. Disons que des épisodes sympathiques comme celui-ci ne sont pas toujours brillants mais peuvent l’être aussi et c’est tellement paradoxal que cela reste étrange par moment. Il y a tellement de moments forts ici, et très spéciaux, mais d’autres qui donnent l’impression que la série casse complètement le tout avec des intrigues plus lentes et ainsi ennuyeuses. Avec une intrigue qui ralentie et ne fait plus trop évoluer la saison, Grey’s Anatomy donne alors plus de place aux personnages et au fait qu’ils ont constamment besoin de se poser des questions sur eux-mêmes. C’est un grand classique de cette série qui peut fonctionner d’une certaine façon et donne alors un charme particulier. Finalement, avec ces quatre épisodes, Grey’s Anatomy tente de mélanger tout un tas de trucs et ce de façon plutôt efficace. Que demander de plus en somme…

Note : 6.5/10. En bref, des épisodes bons et d’autres légèrement moins bons mais une qualité constante.