Bruxelles, l’Art nouveau et l’Art déco à l’honneur avec la BANAD

Publié le 30 mars 2018 par Claude Mandraut

Bruxelles est une ville que les amateurs d’Art nouveau mais aussi d’Art déco inscrivent souvent sur leurs circuits en raison de la richesse de son patrimoine. La BANAD s’est donné pour mission de mieux faire connaître au grand public ces styles. Venir à Bruxelles durant la période de la BANAD permet de pénétrer des immeubles habituellement fermés et de suivre des circuits pré-établis définis en fonction de la densité de bâtiments Art nouveau.

L’éblouissante coupole centrale de l’Hôtel Van Eetvelde à Bruxelles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Mais que ceux qui n’ont pas pu venir pour cette édition ne se découragent pas. Ils peuvent faire un repérage en dehors de la BANAD et revenir pour approfondir leurs connaissances à la prochaine édition. A Bruxelles, l’Art nouveau est tellement présent, dans des quartiers si différents qu’on peut y venir et y revenir sur ce thème ou… sur le thème du chocolat, par exemple.

Bruxelles, une ville désormais fière de son patrimoine Art nouveau

Bruxelles n’a pas toujours apprécié l’architecture Art nouveau. De nombreux immeubles privés ou publics ont été détruits. Mais heureusement, au pays de Victor Horta, génial architecte Art nouveau qui a lancé ce mouvement en Belgique, il y avait tant de constructions de ce style qu’il en reste encore un bon nombre. La BANAD (Biennale Art nouveau Art déco) lancée en 2001 et devenue annuelle depuis 2017, organise une série de manifestations durant les week-ends du mois de mars pour faciliter la découverte de cette architecture grâce à des circuits organisés mais aussi en permettant aux visiteurs de pénétrer dans des demeures privées, habituellement fermées le reste de l’année. Car l’Art nouveau ne se résume pas à de jolies façades. L’aménagement intérieur est aussi très spécifique et les architectes ont souvent eu l’opportunité de faire une œuvre d’art totale en dessinant jusqu’au mobilier.

Horta et son « coup de fouet »

Commençons par le célèbre architecte Victor Horta (1861-1947) immortalisé par son style, son influence, ses constructions et son fameux « coup de fouet », mouvement aux courbes nerveuses qu’on retrouve aussi bien dans l’architecture que dans le mobilier. Il commence vraiment à construire à l’âge de 32 ans et arrive au moment où émerge une nouvelle classe sociale, la bourgeoisie, avec la révolution industrielle. C’est cette bourgeoisie plutôt socialiste et franc-maçonne qui a envie d’un nouvel habitat pour se différencier et s’afficher en tant que nouveaux riches. Victor Horta, franc-maçon lui-même, et l’Art nouveau ne sont pas très prisés par l’Eglise qui trouvent toutes ces courbes lascives. Avec Victor Horta et l’Art nouveau, c’est aussi la lumière qui entre dans les immeubles souvent assez étroits de façade et profonds avec, entre la rue et le jardin, une trame intermédiaire sombre.

Maison musée Horta à Bruxelles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

La maison musée Horta construite entre 1898 et 1901, 23 et 25 rue Américaine à Bruxelles, illustre bien la philosophie de l’architecte. En fait, il s’agit de deux immeubles, maison et ateliers juxtaposés avec des passages entre les deux. Tous les détails sont étudiés, mêlant technique et esthétique.

Porte d’entrée du musée Horta.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Ainsi, l’entrée joue sur un système de cloisons coulissantes et des portes pour pouvoir recevoir différents fournisseurs en même temps sans qu’ils se rencontrent. La colonne métallique, à gauche de l’escalier, sert à la fois d’ornement, de diffuseur de chaleur et porte une partie de l’ouvrage. Pour donner une impression d’ampleur, la rampe d’escalier ne commence qu’au niveau de la sixième marche.

Début de la cage d’escalier du musée Horta.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

La cage d’escalier est partie intégrante de la décoration des étages qu’elle dessert et la grande verrière qui couronne le bâtiment principal laisse entrer la lumière à flots.

Jeu de miroirs au dernier niveau de la cage d’escalier du musée Horta.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Toutes les pièces mériteraient d’être étudiées pour mieux mettre en évidence l’esprit créatif de Victor Horta.

Détail de la verrière qui éclaire le centre du musée Horta.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

La maîtrise des courbes par Victor Horta.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Ainsi, la salle à manger dont les murs et le plafond sont habillés de carreaux blancs servent de toile de fond aux ferronneries jaunes et aux courbes en bois. Un tapis central en chêne est cerné de cuivre rose qui apporte de l’éclat et sert de joint de dilatation entre les carreaux du sol en périphérie et le bois au milieu.

Salle à manger du musée Horta.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

La table faussement simple, intègre au centre un plateau chauffant et sur un côté toutes sortes de boutons pour appeler les domestiques en fonction de leurs affectations.

Détail des décors de la salle à manger du musée Horta.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Autre dispositif ingénieux, l’urinoir caché dans un placard dans la chambre de Victor Horta et, derrière, les panneaux du dressing room sont percés de trous d’aération en haut et en bas. Les tapisseries viennent en général de chez Liberty et les soies de Lyon. Dernier détail, bien que la vaste cuisine soit en sous-sol, la lumière du jour y pénètre par un puits de jour ménagé à l’avant.

Horta, ses amis et ses commanditaires

Victor Horta a construit pour certains de ses amis. Mais que le commanditaire soit un ami ou un personnage plus éloigné de lui, il prend toujours le soin de faire une maison qui ressemble à son propriétaire.

Entrée de l’Hôtel Frison à Bruxelles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

L’Hôtel Frison fait partie des créations de Victor Horta. Implanté au 37 rue Lebeau, il a été récemment racheté par Nupur Tron Chowdhry. Cette jeune femme d’origine indienne qui créée de somptueux bijoux, s’implique dans la diffusion de la culture indienne en Europe et la création de liens et d’échanges entre l’Inde et l’Europe.

Verrière aux ferronneries ouvragées de l’Hôtel Frison.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Elle a installé sa fondation dans l’Hôtel Frison et va consacrer une enveloppe de l’ordre de 3 millions d’euros pour le rénover. Ce bâtiment construit entre 1894 et 1895 pour l’avocat Frison, ami de Victor Horta, est illuminé par une vaste verrière, sur l’arrière du bâtiment et qui conduit au jardin.

L’Hôtel Tassel, 6 rue Paul Emile Janson, était lui aussi la commande d’un ami de Victor Horta, Emile Tassel, professeur à l’Université libre de Bruxelles. Victor Horta avait imaginé entre 1992 et 1993 un dispositif ingénieux pour qu’Emile Tassel puisse s’adonner à l’une de ses passions, des séances de projection. Le vitrail qu’on aperçoit en façade, devant le fumoir, n’est pas d’origine. Il a été vendu à des Japonais. L’Hôtel Tassel n’est sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco que depuis 2000 seulement.

Enfin, j’ai été éblouie par l’Hôtel Van Eetvelde que je ne connaissais pas.

Au centre façade de l’Hôtel Van Eetvelde à Bruxelles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Il a été construit en 1895 et 1897 par Victor Horta. Conseiller du roi Léopold II et secrétaire général du Congo, Edmond Van Eetvelde était un homme important en Belgique. Léopold II détestait l’Art nouveau, disait-on, et l’épouse d’Edmond Van Eetvelde avait un fort penchant pour le style Louis XVI, mais cela n’a pas empêché le commanditaire de s’orienter résolument vers ce courant novateur. La structure en fer apparente et le verre sont les matériaux forts de la façade et constituent un genre de mur rideau avant l’heure.

Jeux de vitraux de l’Hôtel Van Eetvelde.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Au fur et à mesure que le regard monte, on constate que les décors des panneaux en mosaïques intercalés entre les pans de verre deviennent plus nerveux, plus denses. Derrière le sas d’entrée, au plafond en acajou du Congo, on aperçoit au travers des glaces biseautées, les murs en marbre blanc veiné de gris alternant avec du marbre rose et le départ de l’escalier en mosaïques vertes sur lesquelles se déroulent des volutes roses du plus bel effet.

Et c’est la surprise. A mi-niveau, on parvient à un salon totalement ouvert, octogonal et dont les parois et le sol sont en marbre vert.

Salon ouvert aux murs habillés de marbre vert et en inclusion au sol de l’Hôtel Van Eetvelde à Bruxelles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Il est surmonté par une superbe coupole en vitraux qui rend le cœur de ce bâtiment spectaculaire.

Jeux de vitraux de l’Hôtel Van Eetvelde.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Une volée de marches plus haut, on plonge sur ce salon dont on fait le tour grâce à une galerie à la rampe sinueuse très ouvragée. A voir sous tous ses angles. A ce niveau deux grandes pièces, l’une donnant sur la rue, l’autre aménagée en salle à manger est protégée par une porte à doubles battants en vitraux Tiffany dans des tons de rouge.

Portes en vitraux dans l’Hôtel Van Eetvelde.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Edmond Van Eetvelde voulait des salles de réception capables d’impressionner ses hôtes.

Détail des arabesques en mosaïques vertes et roses habillant le sol de l’Hôtel Van Eetvelde.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Pour la partie privée, il souhaitait plus de simplicité. Les deux bâtiments qui l’entourent, construits plus tard faisaient partie de la propriété.

Salle à manger de l’Hôtel Van Eetvelde.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Cheminée en céladon de l’Hôtel Van Eetvelde.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

L’un était voué à la location, l’autre à ses bureaux. Depuis 1951, l’Hôtel Van Eetvelde est la propriété des Associations professionnelles de gaz en Belgique.

Bijoux et passions

Le parc du Cinquantenaire imaginé pour fêter la révolution de 1830 et l’Indépendance de la Belgique est une étape obligée pour les amateurs d’Art nouveau. Je n’insisterai que sur deux aspects particuliers. La toute dernière nouveauté est la reconstitution à l’identique, fin 2017, par le musée du Cinquantenaire de la célèbre joaillerie Wolfers telle qu’elle avait été conçue par Victor Horta pour son inauguration en 1912, y compris avec la porte d’entrée. Le mobilier en acajou de Cuba a retrouvé tout son lustre, le velours vert des vitrines a été tissé à l’identique.

Reconstitution du magasin Wolfers.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Les garnitures en bronze sont rutilantes. J’ai pu apercevoir une applique d’Edgard Brandt et un cache radiateur avec son luminaire assorti par Raymond Subes très réussis. Les pièces exposées vont des créations Wolfers, bijoux avec leurs cartons ou orfèvrerie, à celles des grandes manufactures de céramique ou de cristal. J’y ai vu notamment un petit vase de la manufacture hongroise Zsolnay sur laquelle je fais des recherches, des vases de l’Atelier Primavera ou de l’artiste bordelais René Buthaud. Ma présentation est très partielle et limitée comparée aux richesses de cette boutique Wolfers.

Dans le parc du Cinquantenaire, à l’opposé du musée du Cinquantenaire, je n’avais pas prêté attention à un pavillon de style néo-classique. De loin, il semble assez banal quand on ne connaît pas son histoire et ce qu’il renferme. En réalité, comme un spécialiste me l’a fait remarquer, le bâtiment n’est pas aussi classique qu’il y paraît. Les piliers se rétrécissent vers le haut, le chapiteau est bombé.

Relief des Passions humaines.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Appelé Pavillon des Passions humaines, ce bâtiment qui est une commande de l’Etat belge à Victor Horta devait abriter l’imposant relief de Jef Lambeaux (1852-1908) en marbre blanc de Carrare baptisé : les Passions humaines. Le carton de cette œuvre, à voir en détails, avait beaucoup fait parler les critiques et l’Etat qui l’acheta en 1890 ne savait pas trop ce qu’il allait en faire. Ce gigantesque relief qui représente la mort, le Christ, les bons sentiments à droite et les péchés du centre à la gauche a impressionné les contemporains de Lambeaux qui l’ont pour la plupart jugé lascif, contraire aux bonnes mœurs. Autre problème, la mésentente entre Jef Lambeaux et Victor Horta dont le caractère n’était pas toujours facile. Jef Lambeaux souhaitait que le pavillon soit fermé, Victor Horta avait décidé de laisser la façade ouverte, chacun restant sur ses positions. Il est inauguré en 1899 et tout suite fermé par des moyens de fortune. Il ne sera terminé qu’après la mort de Jef Lambeaux. Source de conflits divers et variés, ce pavillon resta fermé plus de 100 ans et ne fut rouvert qu’en 2014. Mais il n’est malgré tout pas très accessible avec des heures et des jours d’ouverture assez restreints. Mais pour que l’œuvre ne fasse pas fantasmer les imaginations fébriles, comme ce fut le cas pendant des années, une petite grille a été ménagée dans la porte pour qu’on puisse voir le relief. Cela évite que les curieux imaginant que sont cachées là des scènes pornographiques et voulant les voir à tout prix ne fassent des trous dans la porte.

Ce pavillon avec son relief aux corps dénudés n’est en outre séparé que par une allée de la mosquée actuelle. Celle-ci occupe l’ancien pavillon oriental dont l’intérieur était recouvert d’une immense peinture ronde en de 114 mètres de long et de 14 mètres de haut, le Panorama du Caire, inauguré lors de l’exposition universelle de 1897 et qui aurait disparu.

D’autres grands noms de l’architecture Art nouveau à Bruxelles

Si Victor Horta a profondément marqué l’Art nouveau belge et européen, il n’est pas le seul architecte à avoir construit à bruxelles

Transformé en ambassade, l’Hôtel Ciamberlani, est l’un des bâtiments Art nouveau marquant de Bruxelles en raison de son immense sgraffite dans des tons mordorés et or. J’en ai déjà parlé mais les détails de ce magnifique panneau peuvent être admirés et décryptés à plusieurs reprises sans qu’on s’en lasse.

Sgraffite aux tons mordorés de l’Hôtel Ciamberlani.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

En fait, ils ont été dessinés par Albert Ciamberlani, peintre symbolique, qui a commandé cette maison à Paul Hankar (1859-1901). Les sgraffites ont été exécutés par Adolphe Crespin. On y voit, au centre, un poirier à toutes les saisons de l’année. Sous l’avant-toit, la frise représente les travaux d’Hercule. Il faut aussi s’attarder sur les motifs ronds, tous différents du balcon qui court sur toute la façade. Le rez-de-chaussée et le premier étage de cet immeuble construit en 1897 ont été remaniés plus tardivement dans un esprit Art déco pour pouvoir intégrer un garage.

Cultivant un style floral, Ernest Blerot (1870-1957) est un architecte à la production abondante. Il a construit une soixante de maisons à Bruxelles.

Enfilade de maisons Art nouveau dont la maison Blerot (à droite) de la rue Belle Vue à Bruxelles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Pour ma part, j’en ai visité deux. L’une se trouve au 46 rue Belle-Vue, c’était sa maison personnelle. Mais il a aussi bâti celle des numéros 30, 32, 42 et 44 dans la même rue. L’enfilade des numéros 42, 44 et 46 est remarquable. Ces immeubles sont tous différents mais en harmonie et ont abondamment recours aux vitraux, aux sgraffites et au mouvement de l’architecture des fenêtres.

Détail de la porte de la maison Blerot de la rue Belle Vue à Bruxelles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le 46 est très richement décoré avec une grosse fleur et son bouton couleur or en relief sur la porte surmontée d’un sgraffite. On retrouve cette fleur sous une fenêtre et des sgraffites sous l’avant-toit.

Salle à manger de la Maison Blerot rue Belle Vue à Bruxelles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Un vitrail étroit descend de l’avant-toit jusqu’au dessus de la porte d’entrée. L’intérieur de la maison a été très bien rénové. Les vitraux abondent et le mobilier est d’époque mais non d’origine. J’ai aussi visité le 39 avenue du Général de Gaulle, une vaste demeure conçue aussi par Blerot toute garnie d’un très joli travail de fer forgé, de la grille de son jardin d’accueil aux rampes de l’escalier extérieur et aux bordures des fenêtres.

Façade de la maison Blerot, avenue du Général de Gaulle à Bruxelles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Cage d’escalier de la maison Blerot.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Des fleurs s’épanouissent sur le sol en mosaïques et la vaste cage d’escalier en bois fait palpiter le cœur de la maison. 92 rue Africaine, c’est un immeuble Art nouveau géométrique qu’a imaginé De Lestré.

Détail de la façade Art nouveau d’une maison réalisée par l’architecte De Lestré avec une touche géométrique.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

83, rue Faider, Roosenbooma a conçu en 1900 un immeuble dont le bow-window ventru attire l’attention.

Sgraffite très poétique de cet immeuble de Bruxelles dessiné par l’architecte Roosenbooma.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le sgraffite tout en haut, raconte encore une fois une histoire. On y voit au centre une femme qui met son doigt sur la bouche, comme pour faire chut. Elle demande le silence pour que les personnes qui dorment derrière ne soient pas dérangées. De part et d’autre, les putti jouent avec les symboles du sommeil, étoiles et pavots.

Et, pour terminer, un clin d’œil à l’Art déco dont Bruxelles n’est pas dépourvu. Bel exemple de ce mouvement, le Palais de la Folle Chanson. Ce grand immeuble d’angle en béton armé recouvert de granito est l’œuvre d’Antoine Coutens. Les travaux ont été réalisés entre 1928 et 1931.

Palais de la Folle Chanson à Bruxelles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

A l’époque, ce type d’immeuble collectif constituait une nouvelle approche pour loger des personnes aisées. Des garages ont été prévus puisque c’est le début de l’essor des automobiles.

Entrée en marbre du Palais de la Folle Chanson.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le porche est monumental et l’entrée, en continuité, est imposante avec son sol en marbre noir et ses piliers en marbre beige qui supportent des caissons lumineux.

Fer forgé de la rampe du Palais de la Folle Chanson.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Les motifs   de la rampe d’escalier en fer forgé adoptent un motif géométrique très graphique.

Coupole du Palais de la Folle Chanson vue depuis l’une de ses terrasses.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Tout en haut, l’immeuble est surmonté dans l’angle d’une rotonde dont on peut admirer les rayons saillants à l’extérieur.

Intérieur de la coupole du Palais de la Folle Chanson.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Cette pièce vitrée qui domine une partie de Bruxelles servait de fumoir et de salle de lectures aux occupants de l’immeuble.

Mon hôtel à Bruxelles

J’ai résidé à l’Hôtel Bristol Stéphanie à Bruxelles, avenue Louise, près de la place Stéphanie, c’est-à-dire dans la section la plus proche des belles boutiques et du centre historique. Un établissement sympathique avec son mobilier coloré dans le hall qui donne un coup de bonne humeur. Ma chambre était spacieuse, confortable et étant au dixième étage, je disposais d’une vaste terrasse pour regarder la ville ou m’installer dans un fauteuil devant la table basse.

Ma chambre à l’hôtel Thon Bristol Stéphanie à Bruxelles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Malheureusement, le temps était un peu plus pluvieux et je n’ai pas pu en profiter. Toujours appréciable, la bouilloire pour se faire un thé.

Délicieux assortiment de viennoiseries et de pains pour le petit-déjeuner à l’Hôtel Thon Bristol Stéphanie.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Agréable petit déjeuner avec beaucoup de choix et pour se réveiller des verres de smoothie aux différentes saveurs à l’entrée et une machine à jus d’orange frais. Rien de tel pour commencer la journée.

Fruits et légumes frais.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Les œufs brouillés étaient parfaits, ce qui devient de plus en plus rare et la viennoiserie comme je l’aime.

Mon restaurant à Bruxelles

Pour les amateurs d’Art nouveau et de viande, Vicent est l’adresse idéale. Installé dans une ancienne boucherie, ce restaurant est couvert du sol au plafonds de carreaux, autant de tableaux à grande échelle : fleurs au bord d’un étang, bateau dans la tempête, vaches en train de brouter à proximité de l’eau, moutons dans leur près avec leur gardien, pêcheurs à cheval et oiseaux sur fond de nuages au plafond.

Grande fresque représentant les rives fleuries d’un fleuve au restaurant Vincent à Bruxelles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Il s’agit de céramiques d’art de la Maison Helman à Berchem St Agathe.

Bateau dans la tempête sur les murs du restaurant Vincent à Bruxelles.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Et malgré ce décor fascinant, on arrive à apprécier ce qu’on a dans l’assiette, Vincent étant réputé pour la qualité de ses viandes.

Aller Bruxelles

Partant cette fois de Paris, j’ai eu recours au Thalys. Et, dans ces conditions c’était très pratique, car je suis arrivée à la gare du Midi qui est en ville.

Ce reportage a pu être réalisé grâce au concours de Visit Brussels et Visit Flanders.

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