En complète association ces organismes affichent un avis de permis de construire à accorder à une entreprise privée (SAS Toit Tout Vert) sur une emprise de l’ensemble immobiler du bailleur social Paris Habitat, site Erard Charenton à Paris 12e.
La politique du fait accompli semble désormais très en vogue chez les autorités locales.
Les travaux préparatoires mis à la charge des locataires se pimentent d’un bouquet de détournement des procédures judiciaires applicables. Le permis de construire fait l’objet de deux requêtes en annulation auprès du Tribunal Administratif qui n’a pas à ce jour pas rendu sa décision.
Les travaux préparatoires sont mis à la charge financière de Paris Habitat qui voudrait louer ce toit. Ils ont déjà été entrepris l’an dernier et stoppés une première fois en l’absence d’une autorisation de démolir l’imposante structure en béton.
Paris Habitat et la mairie du XIIe savent parfaitement que cette démolition et la réfection de l’étanchéité de la terrasse de la teinturerie industrielle font partie du projet. Le permis de construire qui a valu un avis favorable de Madame la maire du XIIe a été déposé par le représentant de SAS Toit Tout Vert, par ailleurs membre du conseil de quartier jardin de Reuilly.
Sans avoir une nouvelle fois et au préalable affiché l’autorisation de démolition visible de la rue Paris Habitat a fait afficher en petits caractères lundi dernier dans les loges des gardiens que des travaux préparatoires allaient reprendre « démolition du préau et réfection d’étanchéité de terrasse de la teinturerie industrielle » mercredi 4 avril pour une durée d’environ deux mois et demi.
Nous avions déjà rappelé à Paris Habitat que l’absence d’autorisation constitue une infraction pénale au sens de l’article L.480-4 du code de l’urbanisme.
Rappelons que ce toit de 1200 m2 est enclavé au cœur de deux grands ensembles immobiliers, situé en RDC+1 et mitoyen et en vis-à-vis direct avec des logements jusqu'au 3eme étage (6 puisqu'en duplex), que cette structure mesurera 12 mètres au faîtage privant nos locataires et même les copropriétaires de logements mitoyens de la vue et de toute perspective jusque là acquises depuis la construction de ces immeubles dans les année 70 sans compter les nuisances liées à cette activité.
Vouloir implanter une serre agricole pour cultiver sur le toit d'une teinturerie industrielle il fallait déjà y penser. Nous utiliserons tous les recours possibles.
Nous avons portés dans l’intérêt général nos interrogations légitimes à la connaissance de notre avocat, de Monsieur le Procureur de la République, de Monsieur le Préfet de Police, du chef de cabinet de Monsieur le Préfet de Police, de Monsieur le Commissaire de Police du 12e arrondissement de Paris, des membres de notre association, des locataires et des riverains.
Il n’est pas exclu qu’un huissier de justice, les locataires des 519 logements, les copropriétaires mitoyens et les riverains, demandent ces documents le 4 avril aux entreprises chargées de ces travaux finacés par un bailleur social pour une entreprise privée.