Qui a peur de qui ?

Publié le 30 mars 2018 par Le Journal De Personne

Je n'ai pas peur...

Je n'ai pas peur de vous dire que vous avez peur.

Avez-vous peur de perdre la guerre ?

Ce n'est pas une question que je vous pose :

C'est la question qui s'impose à votre vision du monde qui implose.

La guerre contre le terrorisme, la guerre contre le fanatisme, la guerre contre la barbarie...vous l'avez peut-être déjà perdue ?

Perdue, parce que vous avez été impatients de la gagner... pressés d'en découdre... d'en finir avec cette peur.

Vous n'auriez jamais dû la déclarer... à ceux qui vous l'ont déclaré à visage couvert... pour que vous vous précipitiez à pieds joints dans leur enfer... parce que l'ennemi n'est pas à l'extérieur mais à l'intérieur... terrorisme endogène... vous dit celui qui tient les rennes...

C'était perdu d'avance et pour deux raisons convergentes :

- si vous emprisonnez tous ceux que vous soupçonnez, vous cessez d'être un état de droit.

- et si vous cessez d'être un état de droit, vous ouvrez la voie au n'importe quoi, qui leur donnera tous les droits. Ce sera la loi du plus fort ; et le plus fort sera celui qui ne craint pas la mort, cela va de soi.

Double impasse !

D'autant plus que vous ne savez pas contre qui vous vous battez, ni sur qui vous abattre... Votre ennemi est insaisissable, il est partout et nulle part... vous savez juste qu'il peut à tout moment vous exploser à la figure...

Il faut être détraqué pour croire que vous pouvez le traquer.

Car il ne s'agit plus d'étrangers identifiables à l'œil nu, mais de vos beaux enfants, de vos gendres, de vos voisins de palier.

Qu'est-ce qu'ils cherchent ? Qu'est-ce qu'ils réclament de vous ?

Un autre monde... un autre ordre... un autre âge... pour lequel ils sont disposés à donner leur vie...

Et vous, de combien de Beltrame vous disposez ?