Je ne sais pas si vous avez déjà vu les choses ainsi, mais chaque
fois qu’on cultive du stress, c’est comme si on affirmait :
«le résultat que je souhaite obtenir est plus important que ma
paix d’esprit». Oui, pendant cette seconde où l’on
accepte d’être tendu – cette seconde, qui est en fait notre
vie, je nous le rappelle –, on établit qu’on est moins
important que l’objet de notre anxiété, que notre
bien-être a moins de valeur que ce dernier. Oh, on se raconte parfois
toutes sortes d’histoires, ou on tente de se convaincre que notre
état est justifié, mais ça revient toujours
essentiellement à cela, en réalité.
N’est-ce pas bouleversant, quand on prend le temps d’y penser?
C’est une perspective à laquelle je me ramène souvent,
quand je commence à me contracter. Car je ne sais pas si c’est
également votre expérience, mais on dirait qu’il suffit
parfois de prendre conscience du mal qu’on se fait pour arrêter.
Oui, plus on voit le vrai visage de notre stress, moins on est prêt
à l’accepter. Plus on voit la raideur sous-jacente à nos
choix d’actions ou de pensées, plus on réveille la partie
de nous qui refuse d’être écrasée.
Votre mantra du jour (si, bien sûr, vous l’acceptez) : «je
suis plus important que le résultat».
Marie Pier Charron
Matin Magique
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