Adapté du roman éponyme d’Ernest Cline, qui a participé à l’élaboration du scénario, Ready Player One est un film de science-fiction, réalisé par Steven Spielberg, poussant à l’extrême le concept de réalité virtuelle pour conter une histoire d’une incroyable densité et richesse, tant sur le fond que sur la forme. Une histoire qui prend, certes, énormément de libertés par rapport au matériau d’origine mais qui en conserve, fort heureusement, toute l’essence.
Véritable claque visuelle, le long-métrage impressionne tout d’abord par ses immenses qualités formelles. Au-delà de la formidable direction artistique et du fabuleux travail effectué sur le son, on retiendra surtout ici l’élégance et la virtuosité de la mise en scène, qui parvient à conférer – en toute circonstance – une fluidité hors du commun aux images. De quoi offrir même aux scènes les plus frénétiques du film une lisibilité de tous les instants. Il ne suffit d’ailleurs que de la première séquence dans l’OASIS pour se rendre compte que l’on va assister à un grand spectacle sur le plan technique. Non seulement l’univers virtuel est d’une beauté à tomber par terre (superbes effets visuels), mais les nombreuses références de la culture populaire auquel il renvoie provoque également un doux sentiment de nostalgie. A ce titre, Steven Spielberg évite d’ailleurs judicieusement de tomber dans l’écueil du « fan service » grotesque, multipliant, certes, sans cesse les clins d’œil aux grands titres vidéoludiques, cinématographiques ou encore musicaux du siècle dernier, mais sans se contenter d’une reproduction basique, préférant au contraire s’en emparer pour mieux servir le récit et la narration.
Véritable tour de force visuel, Ready Player One s’impose donc comme un blockbuster aussi spectaculaire que divertissant. Pétri de références de la culture populaire, le dernier film de Steven Spielberg exploite brillamment le concept de réalité virtuelle pour mettre en scène une histoire d’une incroyable richesse. Un tourbillon d’émotions de plus de 2 heures dont on ressort, certes un peu sonné, mais terriblement euphorique !