le kava, la boisson anti-stress du pacifique qui dope les new yorkais

Publié le 08 mars 2018 par Mynewyork @mynewyork_fr

A New York, on ne peut pas tenir le rythme sans une drogue. Café et alcool étant tout en haut de la liste. Rares sont les New Yorkais qui ne consomment pas au moins ces deux produits au quotidien. Dans une ville sous tension permanente, les New Yorkais auraient-ils enfin trouvé de quoi se déstresser sans mettre en danger leur santé ?

Le kava, une sorte de Xanax naturel et une alternative saine à l’alcool

Les peuples du Pacifique sud en consomment depuis des millénaires : le kava, une racine réduite en poudre, mélangée à de l’eau puis filtrée. Avec son goût d’eau boueuse, s’il n’est pas mixé à un jus de fruit ou un autre complément, difficile de l’ingurgiter.

Il n’empêche, ses effets relaxants et euphorisants sont de plus en plus demandés par des jeunes new-yorkais stressés, parfois prêts à dire adieu à l’alcool pour cette boisson aux effets anxiolytiques. Dans une ville qui ne se détend jamais, qui ne ralentit pas, qui connait peu le concept de dimanche chômé ou de vacances, le kava a de l’avenir.

Le kava en plein boom à NYC

Depuis les années 2000, les bars à kava se sont multipliés à Hawaï et en Floride du sud mais à New York, c’est très récent. Le premier a ouvert en 2015 et depuis trois ans, rien ne semble arrêter son expansion.

Le kava avait connu un premier engouement dans les années 1990. Mais les exportations n’étaient pas de qualité et la mauvaise connaissance des effets de la plante avait entraîné beaucoup de critiques. Par exemple, en 2002, les autorités fédérales américaines ont averti d’un risque rare mais potentiellement grave de dommages au foie. Aujourd’hui aux USA, la connaissance médicale de la plante est bien meilleure. Très étudiée, elle est largement perçue comme bénéfique et sans danger. De plus, la manière d’en consommer a aussi évolué. Plutôt des préparations traditionnelles que des suppléments concentrés. De plus en plus de magasins le vendent dans des coques de noix de coco comme c’est servi historiquement dans le Pacifique.

Du coup, les exportations de kava en provenance des seules îles Fidji ont explosé. La première ville américaine ne compte encore que trois cafés spécialisés, face à quelque 10 000 bars attirant les jeunes cadres avec leur « happy hour » à la fermeture des bureaux.

Trois cafés Kava dont deux à Bushwick

Kavasutra dans l’East Village fait partie d’une chaîne installée principalement en Floride avec cinq cafés et un dans le Colorado. Les deux autres cafés Kava de NYC sont sans surprise au coeur d’hispterland, à Bushwick. Il s’agit de Brooklyn Kava et House of Kava.

Pour attirer, House of Kava s’est démarqué en proposant toutes sortes d’animations, avec par exemple des soirées ouvertes aux musiciens amateurs qui attirent jeunes rappeurs, poètes et humoristes. Vous savez ce qui attend NYC ? Des studios de yoga et de méditation qui vendent la boisson, des « Kava Party »… la tendance n’est pas prête de s’arrêter. Surtout depuis que Trump est au pouvoir. Le niveau d’angoisse a atteint son maximum.

Kavasutra : 261 E 10th Street, Manhattan (East Village)

Brooklyn Kava : 191 Suydam Street (Bushwick)

House of Kava : 238 Central Avenue (Bushwick)