Quelques mots sur mes lectures récentes et en cours. J’ai enfilé deux Follett à la suite d’Apocalypse sur commande. La nuit de tous les dangersnous fait voyager sur le Clipper, un de ces hydravions de luxe qui furent mis en service avant le début de la Deuxième Guerre mondiale. Ce paquebot volant nous prend en Angleterre pour nous mener à Boston après trois escales: à Foynes, Irlande, à Botwood, Terre-Neuve et à Shédiac, Nouveau-Brunswick. Nous y côtoyons le genre de monde qui peut se payer une telle traversée : des aristocrates sur le déclin, des gens d’affaires, des mafieux. Pour nous, le voyage est gratuite, bien sûr. Et heureusement, car elle ne sera pas de tout repos. Il y aura des drames familiaux, d’effrayantes turbulences, du piratage, un mort…
Encore toute frémissante de plaisir et de peur, j’ai poursuivi avec Triangle. En 1977, on avait pu lire dans le Daily Télégraph qu’Israël était soupçonné de s’être emparé d’un navire chargé d’uranium quelque neuf ans plus tôt, une aventure tout à fait digne de « James Bond ». C’est cet article qui est à l’origine du roman d’espionnage que nous sert ici le maître du page turner, une histoire d’une complexité à l’égale d’un John Le Carré, sans sa virtuosité stylistique toutefois.
Fatiguée de me faire secouer comme un prunier par Follett, j’ai attaqué, en parallèle le premier tome du journal de Charles Juliet. Outch! Ténèbres en terre froide n’a rien d’un divertissement. Juliet, âgé de 25 ans, se débat au jour le jour avec la tentation du suicide. C’est noir! Ça parle aussi beaucoup du métier d’écrivain, de ses exigences et c’est d’une profondeur étonnante. L’aventure du journal commencée en 1957, Juliet la poursuit encore aujourd’hui alors qu’il est maintenant âgé de 84 ans et toujours bien vivant!
Enfin, comme ce journal ne peut se lire qu’à petites goulées, j’ai entrepris l’autobiographie de ce cher John Le Carré, Le tunnel aux pigeons. Je vous en reparlerai.