Quartier d'Euljiro un soir. Des salarymen bien imbibés, la cravate de guingois, zigzaguent dans les petites rues en se tenant par l'épaule et en s'encourageant bruyamment. Il fait très chaud malgré la nuit, c'est l'été. Ça sent la viande grillée, le soju, et les poubelles que les patrons des restaurants qui ferment commencent déjà à sortir.
Dans son échoppe minuscule, un vague couloir aménagé comme elle a pu, une ajumma épuisée - elle est sans doute là depuis le matin - pique un roupillon en attendant les derniers clients, qui lui achèteront un paquet de cigarette, ou un esquimau.