Gérard Martin (2e à droite au 3e rang) lors de l'accord CAG-PS en 1989.
Gérard Martin, c’était une grosse voix. Et un grand cœur. Cet instituteur honoraire, militant politique engagé, avait la République et la laïcité chevillées au corps. Militant de gauche depuis son retour d’Algérie où la guerre l’avait abîmé moralement, il était devenu, au fil des ans, un enseignant fier de son métier et terriblement apprécié de ses élèves. Derrière un physique généreux se cachait un homme sensible, humain, dévoué aux causes collectives. N’avait-il pas dirigé les centres de loisirs municipaux aux côtés de Louis Vallée, un autre ardent acteur des CEMEA, ces centres d’entrainement aux méthodes d’éducation active ? Militant du Comité d’Action de gauche, membre du PSU (Parti socialiste unifié) à une époque où ce parti défendait « l’autogestion » c’est tout naturellement qu’il devint un élu sur la liste Fromentin, dès 1976, avant d’être confirmé dans ses fonctions d’adjoint en 1977. Plus tard, après la disparition du PSU, Gérard adhéra au NPA où il poursuivit un travail basique mais fondamental pour la sincérité de la pratique politique. En ce cinquantième anniversaire des événements de mai 68 auxquels il prit part activement à son niveau de professionnel et de militant, ses camarades dont je suis ne peuvent que déplorer sa disparition et assurer Francis, son frère et sa famille de toute leur sympathie.