The Oath (Saison 1, 10 épisodes) : narrativement ambitieuse, visuellement pauvre

Publié le 24 mars 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


Après le succès de Power, 50 Cent continue de produire des séries et cette fois-ci c’est The Oath, pour le service de streaming Crackle. J’ai déjà pu vous parler du premier épisode de The Oath il y a quelques temps mais je n’avais pas pris le temps de conclure la saison. J’ai donc plongé dans l’univers de la série en long et en large, pour un résultat assez sympathique. C’est Joe Halpin qui a créé cette petite série de laquelle je n’attendais pas grand chose au premier abord. Mais le problème de The Oath c’est qu’elle a des défauts qui ne permettent pas toujours de rendre cette série suffisamment bonne. Car narrativement parlant, c’est plutôt efficace et les épisodes s’enchaînent alors sans trop de problèmes. Mais visuellement, c’est assez moche. On est loin de ce que l’on peut voir dans Power (qui est aussi produite par 50 Cent) et c’est bien là le problème. Quand un service de streaming se met aux séries, c’est souvent très différent de ce que l’on aurait pu imaginer au départ. Mais du coup, j’aime beaucoup The Oath pour ce qu’elle tente de faire sur certains éléments narratifs. Quand un gang de flics corrompu est découvert par le FBI, ils sont alors mis sous la houlette d’un agent afin d’arrêter un syndicat du crime organisé. Tout cela dans le but de garantir leur liberté. Pour l’évolution de l’histoire, je dois avouer que j’apprécie le résultat car mine de rien ça fonctionne.

On ne pouvait pas en attendre moins de la part de The Oath. Par moment, si j’ai l’impression que les séries des petits plateformes ressemblent à des trucs qui ont été abandonné par Netflix, Amazon ou Hulu, il y a suffisamment de bons trucs là dedans malgré tout pour que l’on passe un bon moment. Cela manque par moment d’un petit truc en plus qui apporterait alors un peu d’originalité mais le reste est efficace, donc on ne peut pas trop dire quoi que ce soit. La série reste alors dans la lignée des séries qui l’ont inspirée comme The Shield ou encore SouthLAnd. Mais il y a un truc qui ne permet pas toujours de se prélasser devant la série et c’est son aspect visuel qui ne dérange. Pour une raison que j’ai un peu de mal à comprendre, la série a du mal à se trouver un style visuel. Avec ce côté shaky cam qui manque de personnalité ou encore des tons colorés très mornes alors je dois avoué que c’est tout de même le truc le plus décevant. Car sans style visuel réellement bien définit, il n’est pas facile de toujours entrer dans ce que The Oath nous conte. Je pense que sans la shaky cam qui ne sert à rien, alors la série pourrait réellement devenir intéressante sur tous les points. Surtout qu’il y a tout de même un suffisamment bon casting : Sean Bean !

Ce dernier aime bien les rôles de gens qui semblent condamnés dans leurs vies. Et cela colle donc parfaitement à ce que l’on peut attendre de lui. Mais justement, cela manque là aussi un peu d’originalité et The Oath, bien qu’elle s’en sorte très bien, semble être un peu trop en surface et ne creuse pas suffisamment en profondeur. Je pense alors qu’avec tout ça, The Oath pourrait devenir une excellente série, mais elle n’arrive pas à aller au delà de ces éléments un peu trop classiques à mon goût et qui ne permettent pas de passer un si bon moment que ça. Du coup, on est face à une série qui est excellente d’un point de vue de l’histoire qu’elle nous raconte et s’inspire alors des meilleurs trucs que l’on a pu voir par le passé mais elle a terriblement besoin d’un lifting visuel qui pourrait alors nous permettre de nous plonger un peu mieux dans ce monde. The Oath a du potentiel pour une saison 2 mais Crackle n’a malheureusement pas encore donné sa décision sur le renouvellement de la série. Mais je ne vois pas pourquoi ils n’offriraient pas de suite à cette série, notamment car le créateur connait très bien ce que c’est que d’être flic, c’est un ancien County Sherif de Los Angeles.

Note : 6.5/10. En bref, une agréable série qui manque d’ambition visuelle.