Nous¹ le savions déjà, mais ça va mieux en le voyant écrit :
Et cela a d’autant plus de force, du sens, de valeur et d’impact, que cela nous est proposé à la réflexion par un démographe, qui étudie la question selon l’angle d’entrée qui est le sien, purement scientifique. Il nous souligne ainsi le glissement qui s’est peu à peu opéré depuis une classification administrative au contenu incertain et tellement sujet à caution, à une acception plus ethnique, qui fait les délices de la fachosphère.
Mais au fait, qu’elle est l’origine de cette classification, selon Monsieur Le Bras ?
L’enfer étant pavé de bonnes intentions, l’expression « Français de souche » a été réintroduite en 1996 par un responsable de l’Institut national d’études démographiques (INED) dans une enquête sur « les populations d’origine étrangères en France » – publiée par l’éditeur de gauche La Découverte.
Ce que je retiens de cet article, c’est que la démonstration nous est faite que ce qui ne devait être au départ qu’une catégorie administrative, et qui a revêtu peu à peu une dimension idéologique que s’est peu à peu réappropriée et revendiquée l’extrême-droite, recèle un enjeu énorme pour les identitaires de tous poils. Aussi convient-il de livrer le combat également sur ce terrain là : celui des définitions statistiques.
je vous laisse sur la fin :
¹ Nous, c’est à dire toutes celles et ceux qui pensons plus loin que la haine, la peur de l’autre, et le rejet de l’étranger, qui les aveuglent….