Les moustiques sont un véritable fléau dès que les beaux jours arrivent.Qui peut prétendre ne jamais s’être fait piquer ? Cela dit nous en savons peu sur ces sales bêtes de l’été et nous minimisons les risques …
Le voyageur sérieux sait combien un « moustique » (l’anophèle femelle) est impliqué dans la transmission du paludisme. Ce qu’il sait moins en revanche c’est que le « moustique » est aussi largement impliqué dans la transmission d’autres maladies (la dengue avec l’Aedes, le culex pour l’encéphalite japonnaise,…)et plus généralement les arthropodes (moustiques, mouches, fourmis, tiques, scorpions.) qui sont des vecteurs de transmission de germes pathogènes.
Le trio infernal hôte-vecteur-parasite défie toutes les parades :
Evidemment ces insectes représentent des dangers importants pour le touriste qui n’en a pas conscience . Ils véhiculent en effet de véritables maladies nombreuses et potentiellement mortelles comme le très connu « paludisme », la fièvre jaune, la dengue, la maladie du sommeil, les filarioses, etc….
Il faut donc se méfier de tous les insectes (et pas seulement des moustiques, mais aussi des autres arthropodes, des punaises également vecteur d’infection) et donc bien se protéger le jour et la nuit car s’ils ne sont pas toujours dangereux, les insectes sont souvent nuisibles par leur bruit ou leur odeur.
La dengue sévit elle aussi en zone intertropicale après s’être longtemps concentrée en Asie du sud-est. Il existe 4 formes de dengues pouvant chacun provoquer de la fièvre et qui sont transmis par la piqûre de moustique(aedes).
Les trypanosomiases et la plus connue d’entre-elles la maladie du sommeil sont également transmises par un insecte : la glossine ou mouche « tsé-tsé » .
Les leishmanioses sont des parasitoses communes à l’homme et à certains animaux, transmises par des petits insectes velus et volant à la tombée de la nuit.
L’encéphalite japonnaise, véritable encéphalite virale est elle aussi transmise par un moustique(culex). C’est une arbovirose que vous pouvez prévenir par l’utilisation d’un vaccin en préventif.
Les mesures de protections contre les moustiques sont celles qui présentent le meilleur rapport bénéfice/risque. Sans piqûres de moustiques il n’existe pas de risque de contracter la maladie par les modes habituels de contamination.
Recommandations
“La prévention reste toujours notre première arme”
- La protection qui doit être vestimentaire et domiciliaire fait appel à des agents mécaniques ou physiques (vêtements, climatisation, moustiquaires,….) et à des agents chimiques (pyréthrinoïdes= deltaméthrine ou perméthrine))
- Le port de vêtements clairs, amples et couvrants avec de longues manches et longues jambes en tissus plutôt épais ( les moustiques peuvent piquer à travers les tissus fins) est vivement recommandé dès que le soleil se couche.
- Parallèlement il faut éviter autant que possible de majorer le risque en s’exposant inutilement au dehors.
- Le soir, concentrer ses efforts pour réduire le risque de piqûre, maximum à cette période de la journée, en utilisant des répulsifs ou répellents(insectifuges) sur les parties découvertes du corps. (DOLMIX® force 3, Cinq sur cinq®, Insect écran lotion®…Mousticologne® crème, stick…) et penser à imprégner les vêtements.
- L’éfficacité de votre répulsif dépendra de la concentration et du type de produit actif que contiendra votre « lotion ». Demander à votre distributeur des produits contenant comme principe actif du « EHD » à une concentration de 30 à 50%, du « DEET » à 35-50% ou du « DMP » à 40%.
- A l’extérieur, utilisez les très communes spirales ou serpentins insecticides ou tortillons fumigènes et imprégner vos vêtements sur leur face externe ou vos toiles de tentes en les pulvérisant avec de la permethrine disponible en officine.
- La mise en place de moyens mécaniques de protection des ouvertures (grillages fins, protections des bouches d’air conditionné) et individuels pour la nuit (moustiquaire personnelle imprégnée d’insecticides et non trouée).
- L’utilisation d’insecticides sous toutes formes le soir dans le lieu de sommeil (diffuseur électrique avec tablettes ou flacons de liquides, mais pensez à l’éventuelle absence de courant électrique, soyez donc prévoyant et munissez vous quand même de spray insecticides.
- Dormir de préférence dans une chambre climatisée(la climatisation ne fait que réduire l’agressivité des moustiques) sous une moustiquaire imprégnée(K-Orthrine Flow 25 =200 ml pour 8 litres d’eau à le double avantage d’être efficace et économique. Imprégnation valable 3-6mois). La moustiquaire doit être en bon état(sans trou !)et utilisée correctement(bordée sous le matelas ou touchant le sol)
- Tous ces répulsifs sont toxiques de par une possible absorption transcutanée et/ou ingestion et seront donc utilisés avec prudence chez le jeune enfant et contre-indiqués chez la femme et le nourrisson de moins de 30 mois.
- L’usage systématique de moustiquaire imprégnée en zone d’endémie palustre diminue le risque de transmission et constitue, associée aux autres mesures de protection contre les piqûres d’insectes la meilleure prophylaxie, en particulier pour les séjours de courte durée.
- Deux mesures principales de prévoyance devront cependant être observées simultanément pour tout voyage à risque de l’adulte et surtout de l’enfant qui présente pas définition un risque accru d’emblée grave = > il ne faudra donc pas négliger tout complément (prophylaxie médicamenteuse ou vaccin) en deuxième « rideau ».
- Ne pas oublier les possibles attaques au niveau des pieds et de ce fait, prendre l’habitude de toujours marcher avec une paire de chaussures fermées et montantes ;
- Pour les expatriés en zone d’endémie, un billet open peut-être une sage précaution…