La défense du policier a voulu faire croire qu'il avait fait acte de légitime défense. Et le gouvernement fédéral, à commencer par le président lui-même, lui avait emboîté le pas, avec une audience privée très médiatisée. Puis dans les jours qui ont suivi, Patricia Bullrich, la ministre de la Sécurité, a annoncé un changement hallucinant de législation qui devrait faire bénéficier du doute systématique à tout policier qui fera usage de son arme. Il y a eu tout au long de l'été et jusqu'à il y a quelques jours une véritable série de meurtres par des policiers, le dernier contre un gamin de 12 ans (12 ANS !) dans le nord-ouest du pays... Il y a eu également plusieurs policiers, en moindre nombre, qui ont été abattus par des criminels en fuite.
La justice vient une nouvelle fois de donner tort aux dangereuses dérives sécuritaires du gouvernement en confirmant que Chocobar devait bien être poursuivi pour homicide aggravé et non pas pour un simple abus de la légitime défense, la première qualification retenue par le juge d'instruction.
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12 lire l'article de La Prensa lire l'article de La Nación lire l'article de Clarín