Avec Odeia, partez en Argentine. C'est moi qui vous accompagne ! [ici]

Publié le 20 mars 2018 par Jyj9icx6
Comme tous les ans à la fin de l'été austral (nous y sommes), je reprends le rythme ordinaire de ce blog avec de nouvelles propositions autour de l'Argentine et de sa culture. Pendant la pause estivale, j'ai travaillé sur mon prochain livre qui a bien avancé, sur de nouvelles conférences, dont une que j'ai donnée le samedi 10 mars à Gretz-Armainvilliers, et sur de nouveaux circuits de tourisme culturel.

El Puerto y el Trabajo (le port et le travail), toile de Benito Quinquela Martín
sur le thème du port de La Boca, son quartier natal


Barrio de Tango fait donc (enfin) sa rentrée australe sous les auspices de l'agence de voyage Odeia, spécialiste à Paris du voyage organisé à haute valeur ajoutée. L'enseigne vient de faire appel à moi pour accompagner un voyage de 18 jours en Argentine au mois de novembre 2018, c'est-à-dire au printemps en hémisphère sud.
Ce circuit nous emmènera dans plusieurs lieux emblématiques :
  • la capitale fédérale, Buenos Aires, qui sera notre fil rouge puisque, dans cet immense pays, il faut toujours repasser par la capitale pour aller où que ce soit par la voie aérienne. Cette ville regorge de monuments historiques (surtout dans le centre, autour de Plaza de Mayo, dans les quartiers de Monserrat, San Nicolás et San Telmo), de musées modestes en taille mais riches en patrimoine inconnu chez nous, d'espaces verts, de tanguerías (salles de musique) et de véritables institutions gastronomiques ;
  • le Noreste, que l'on appelle aussi Litoral, en l'occurrence la province de Misiones, à la frontière du Paraguay et du Brésil, avec les inévitables chutes d'Iguazú et, ce qui est beaucoup plus rare et combien bien plus précieux, les vestiges d'une des villes fondées par les jésuites au début du XVIIe siècle, là où les bons pères ont permis aux Guaranis (1) de vivre en toute liberté, dans une fusion culturelle entre l'Europe et l'Amérique précolombienne, pendant cent cinquante ans, jusqu'à l'expulsion de la Compagnie de Jésus en 1767 – le Litoral est aussi le royaume de la yerba mate, du dulce de leche (confiture de lait), une invention des jésuites si l'on en croit la légende, et du chipá (sorte de gougère, à base de farine de maïs ou de manioc, avec du fromage et du jus d'orange), que l'on devrait aussi aux héritiers de saint Ignace de Loyola. Sans oublier le chamamé, la musique et la danse qui unissent le nord de l'Argentine et de l'Uruguay, l'extrême-sud du Brésil et tout le Paraguay ;
  • le Noroeste, en l'occurrence la province andine de Salta, où s'illustrèrent, pendant la guerre d'indépendance, le général Manuel Belgrano (1770-1820) et le gouverneur local, Martín Miguel de Güemes (1785-1821), chef de la Guerra Gaucha, la guerre des partisans contre les troupes coloniales envoyées par Lima pour combattre la Révolution. Egalement au menu dans cette province en forme de croissant : vestiges archéologiques du passé précolombien, œnotourisme d'altitude sur la Ruta del Vino de Salta, empanada salteña (2), tamales et savoureuses petites pommes de terre andines, le tout arrosé de folklore musical contemporain, autour de la chacarera ;
  • la Patagonie et ses provinces les plus australes, Tierra del Fuego (en France, nous en connaissons surtout le nom de la capitale, Ushuaia, grâce à un animateur de télévision devenu ministre de l'écologie ! Notre culture télévisuelle fait de nous les seuls Européens à vouloir nous y rendre) et Santa Cruz, où se trouvent les glaciers les plus célèbres du pays, dont le fameux Perito Moreno, le parc naturel national Los Glaciares et son musée, ultra-moderne, consacré à la glaciologie et aux enjeux planétaires que sont les réserves d'eau douce et le réchauffement climatique. Mais Ushuaia, ce fut aussi le plus terrible des bagnes (1904-1947), abondamment utilisé contre les anarchistes en 1910, à l'époque du Centenaire, et, pendant la Década Infame (3),contre les opposants de la toute première dictature anticonstitutionnelle (1930-1940). Aujourd'hui, il a été transformé en musée. Beaucoup d'infrastructures de ce petit archipel qui s'avance à la pointe du continent ont été construites par les bagnards, pour permettre à quelques pionniers d'aller explorer le cercle polaire antarctique (4). Un tango rend hommage à leur souvenir. Il s'intitule El penado 14 (le matricule 14) et fait partie du corpus que j'ai traduit et commenté dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins (Editions du Jasmin). Je vous propose de l'écouter sous ce lien, grâce à Todo Tango ; c'est un enregistrement de son créateur, Agustín Magaldi, un chanteur représentatif de l'esthétique portègne des années 1930.

Pour ce circuit, vous devrez emporter des vêtements légers et bien couvrants pour Iguazú (il y a des moustiques, comme dans toutes les grandes forêts subtropicales) et des vêtements chauds, puisqu'une grande fraîcheur, pour ne pas dire plus, règne perpétuellement sur le lac du Parque Nacional Los Glaciaires où nous ferons une jolie croisière au milieu des murailles de glace parmi les plus impressionnantes du monde.

Couverture de la partition originale de El Penado 14


Un programme, décrit jour par jour, est disponible sur le site Web de l'agence. Il va évoluer, sans modification du prix. Avec Odeia, je travaille en effet à l'enrichir en contenu culturel pour varier les plaisirs et les découvertes. Je vous en ai donné un aperçu plus haut, en résumant les atouts des principales étapes du parcours. Ces enrichissements, qui reposent sur mes propositions, mes connaissances, mes contacts sur place et ma passion de longue date pour ce pays, prendront la forme de visites non encore mentionnées dans des quelques haut-lieux historiques, des musées des beaux-arts (en Argentine, ils sont petits mais ils regorgent d'œuvres qui ne voyagent jamais), avec des arrêts gastronomiques précis et des spectacles authentiques, au milieu des Argentins, comme Barrio de Tango en a le secret ! Nous nous trouverons en Argentine le 20 novembre. C'est un jour férié qui rappelle la résistance nationale au blocus anglo-français, lorsque Louis-Philippe, en plein accord avec le gouvernement de la reine Victoria, prétendait imposer la liberté pour les Européens de naviguer sur les fleuves pour y faire du commerce, sans acquittement des droits de douane décidés par le gouverneur de la Province de Buenos Aires ! (5). Ce sera une expérience à vivre et qui pourra susciter quelques sourires amusés chez les Argentins s'ils découvrent notre nationalité. Nous jouerons le jeu. Ce sera aussi l'occasion ou jamais de déguster le locro, le plat traditionnel des fêtes patriotiques.

Pour découvrir une recette d'empanada, n'hésitez pas à regarder l'émission
Cocineros Argentinos, un rendez-vous quotidien de TV Pública
Ici, photo La Salteña, qui propose aussi une recette


A chacune de nos étapes, nous serons accueillis par un guide local, parlant français (quel luxe !), et avec qui je partagerai le plaisir de vous révéler les secrets du pays, de ses usages, de son histoire, de sa musique, de ses artistes. Nous descendrons dans des hôtels trois ou quatre étoiles. Nous serons reçus dans une estancia où nous découvrirons le travail agricole d'une exploitation ovine et le rituel d'un véritable asado argentin (l'agneau de Patagonie est très réputé, les Argentins prétendent même qu'il est supérieur à notre agneau de pré-salé. Nous en serons juges !).
Les fidèles lecteurs de Barrio de Tango savent que je dispose sur place d'un carnet d'adresses plutôt épais et que je connais les pièges à éviter (ceux que le secteur touristique local s'efforce de nous refiler à toute force mais je sais lutter contre cette tendance à tout standardiser). Je m'attelle actuellement à vous préparer des rencontres privilégiées et exclusives. Grâce à mes contacts parmi les artistes, les historiens et les guides, dont certains parlent notre langue, Odeia vous emmène hors des sentiers battus, dans l'Argentine des Argentins, loin des attractions passe-partout où l'on ne croise que des touristes. Vous rentrerez à la maison avec des souvenirs inoubliables, en ayant pu approcher une réalité argentine plus authentique que celle des cartes postales ordinaires.

Ruta del Vino dans la province de Salta
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Pour les internautes qui découvrent mon blog aujourd'hui, rien n'est perdu. Prenez le temps d'explorer le contenu de Barrio de Tango – il contient plus de 5 500 articles. Disposés en tête de chacun d'eux, des mots-clés sont là pour vous orienter dans les différents thèmes que j'aborde depuis juillet 2008. Vous pouvez aussi utiliser les liens internes que vous trouverez dans la Colonne de Droite (partie supérieure) ainsi que le lien externe vers mon site Internet (qui présente l'ensemble de mes activités). Les mots-clés toponymiques, Salta, Misiones, Santa Cruz, Tierra del Fuego et Monserrat, vous permettent de voir remonter tous les articles sur ce qu'il se passe dans ces provinces, cette ville ou ce quartier.
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Circuit en Argentine avec un guide local francophone à chaque étape et une conférencière-accompagnatrice Mardi 6 novembre – Vendredi 23 novembre 2018 18 jours / 15 nuits Aller-retour en vol direct Paris-Buenos Aires Vols intérieurs et transferts aéroports Autocar Grand Tourisme tout au long du séjour 5 975€ TTC par personne (sur la base de 15 participants payants, en chambre double)
Pour toute inscription avant le 15 juin 2018, l'agence propose une réduction de 70 €par participant.
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Afin que le groupe soit souple et propice aux échanges conviviaux, il doit conserver une taille humaine. Le nombre de places est donc limité mais il en reste encore. Vous pouvez donc toujours vous inscrire. Faites-le auprès d'Odeia après avoir pris connaissance des conditions commerciales sur le site Web. Vous y trouverez un descriptif qui prend en compte toutes les étapes et un formulaire d'inscription. L'équipe d'Odeia se tient à votre disposition pour toute information supplémentaire. Si vous ne connaissez pas encore cette agence, allez la découvrir sur son site Internet, en toute tranquillité, depuis votre salon. Odeia est une société du groupe Wagram Voyages, avec une équipe dynamique, composée de professionnels multilingues très courtois. Je l'ai constaté de mes propres yeux.

Cliquez sur la carte pour vous repérer en haute résolution


Pour préparer d'ores et déjà votre voyage, n'hésitez pas à découvrir mon propre tour d'Argentine dans mon dernier livre, Contes animaliers d'Argentine, paru aux Editions du Jasmin : le Litoral, le Noroeste et la Patagonie en font partie. C'est Salta qui ouvre le recueil avec une histoire... d'empanada, de renard et de tatou. Sur le temps fort que fut la guerre d'indépendance, j'ai publié plusieurs articles dans ce blog (sous le mot-clé Bicentenaire) et j'ai écrit deux ouvrages sur le général José de San Martín (1778-1850), avec lequel tant Manuel Belgrano que Martín Güemes ont su collaborer entre 1814 et 1820. Mon prochain livre, qui doit paraître aux Editions de La Bisquine, portera sur d'autres épisodes de cette même époque fondatrice, que nous découvrirons ensemble, sur Plaza de Mayo et dans le quartier de Monserrat, à Buenos Aires, puis à Salta. Et pour une première approche de la ville de Buenos Aires, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins a été conçu comme une balade urbaine, dans l'histoire, les quartiers, les coutumes de cette vaste cité de 3 millions d'habitants. Parce que le tango, c'est la musique et la poésie par excellence de cette ville. C'en est même l'âme, le génie, le duende, comme disent ses habitants.
(1) A la même époque, les populations aborigènes étaient réduites au servage partout sur les terres du roi d'Espagne, sauf dans les réductions ou missions concédées à des ordres religieux (les franciscains au nord du continent, les jésuites au sud). Les jésuites avaient donc obtenu un privilège royal pour ces terres situées au Paraguay et tout autour. Les laïcs d'origine européenne n'avaient pas le droit d'y pénétrer (sous peine d'excommunication). De petites républiques agraires utopiques purent ainsi s'y développer et leur prospérité participa au projet du roi de se débarrasser de la Compagnie de Jésus. Ces vestiges des missions jésuites ont été inscrits au Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO. (2) Il s'agit d'un chausson farci à la viande, si bien identifié à cette province qu'un industriel n'a pas hésité à emprunter l'adjectif "Salteña" pour en faire un nom de marque de pâte à empanada prête à l'emploi (d'excellente qualité d'ailleurs). La recette de Salta a beau varier d'une famille à l'autre, elle n'en donne pas moins lieu, en Argentine, à des disputes picrocholines sur les ingrédients, les modalités de préparation et d'assaisonnement, comme c'est le cas en France quand nous parlons gratin dauphinois ou gratin savoyard dans les Alpes ou galette et crêpes en Pays Gallo (à l'intention de mes lecteurs sud-américains, le Pays Gallo est en Bretagne) (3) Sur la Década Infame (1930-1940), reportez-vous à mon article intitulé Vademecum historique, dont vous trouverez le lien dans la partie centrale de la Colonne de Droite. (4) L'une de ces frégates d'exploration, la ARA Corbeta Uruguay, a été désarmée et transformée en musée national. Elle est maintenant amarrée définitivement dans le port de Buenos Aires, dans le quartier de Puerto Madero. Nous la visiterons si vous le souhaitez. (5) Le 20 novembre 1845, a eu lieu la bataille fluviale de Vuelta de Obligado sur le Río Paraná. Techniquement, il s'agit d'une victoire française. Mais une victoire à la Pyrrhus. En effet, les Argentins avaient tenté d'empêcher la flottille étrangère de remonter le fleuve mais, après bien des efforts et des échanges d'artillerie nourris, les navires étaient parvenus à passer. Au prix de graves avaries qu'aucun des équipages ne parvint à faire réparer. Pas plus qu'ils n'arrivèrent à écouler leur cargaison puisque les Argentins boycottèrent ces produits impérialistes. Ce fut donc une défaite politique, commerciale et diplomatique retentissante pour les puissances européennes (qui avaient sans doute espéré profiter des divisions causées par la guerre civile en Argentine) et une victoire de même nature pour la Confédération Argentine, qui était parvenue à reconstituer une certaine unité à cette occasion. Il s'ensuivit à Paris un rude débat parlementaire qui dura plusieurs années. Ce n'est que très récemment, sous le mandat de Cristina Kirchner, que cette date est devenue fériée, dans le but de développer le tourisme intérieur et de compenser, par une journée non travaillée mais payée, le petit nombre de jours de congés légaux auxquels ont droit les salariés déclarés (pour ceux, très nombreux, qui sont embauchés au noir, c'est une autre histoire !)