![La vie est ailleurs La vie est ailleurs](https://media.paperblog.fr/i/864/8640277/vie-L-j86TDG.jpeg)
Oui, c'est souvent de l'humour noir et notre anti-héros est un salaud malgré lui. Oui, le thème de la mère étouffante est intéressant, tout comme celui du poète et de l'art moderne. Mais ceci n'est-il pas finalement une vaste plaisanterie ? La fin ridicule du poète tend à nous le prouver. De quoi ça cause ? De Jaromil, né à Prague d'une mère romantique et d'un père pragmatique entre deux guerres. Celui-ci sera hors du commun, c'est sûr ! Enfant, il a déjà tous les talents. Adolescent, c'est un artiste. Adulte, il ne l'est jamais vraiment. Comme si le poète restait adolescent, tourné sur lui-même, sur son idéalisme, sur ses idées. Et finalement influençable sans s'en rendre compte. Vendu au régime qui lui donne une demi-heure de gloire. Image glaçante du poète, enfermé dans son monde et prêt à tout pour être aimé. Image terrible des êtres égoïstes en carence d'affection. C'est certainement un grand roman, qui se moque des poètes et les caricature, qui s'inspire d'un Rimbaud, mais qui laisse un goût très amer.