Marquez cette date au calendrier. Un élément de réponse pourra peut-être s'y trouver.
Qui pointe les journalistes en les insultant et tentant de les intimider?
Qui prétend parler au nom du bon peuple et contre "les élites"?
Qui est un homme d'affaires qui prétend savoir comment gouverner, simplement parce qu'il sait gérer une business?
Qui est grossier e vulgaire?
Qui est fiscalement conservateur?
Qui a été élu à la limite de la légalité?
Qui a un passé plein d'illégalités?
Qui utilise Twitter pour lancer des conneries de toutes formes?
Si vous avez pensé Donald Trump, vous ne vous trompez pas.
Mais, si vous avez pensé Doug Ford, vous ne vous trompez pas non plus.
Doug Ford est le frère de Rob Ford. Il n'est PAS Rob Ford. Il vit de moins d'excès. Mais il a été prouvé qu'il était très investi dans la drogue lui aussi. Il était à la tête d'un réseau de trafiquants de haschich dans la région de Etobicoke. Il n'est pas désordonné comme l'était son frère, mais était tout aussi intimidateur et vulgaire. Du journaliste, il en mangeait tous les jours. Ford a la droite religieuse dans sa poche d'en arrière, ça vous rappelle encore Trump? C'est pas anormal.
Doug Ford a été élu, 7 heures plus tard que prévu, chef du parti Conservateur provincial en Ontario. Le 7 juin prochain, ce sera jour d'élection en Ontario et la Première Ministre Kathleen Wynne, libérale, mettra son poste en jeu.
On se croit à l'abri d'émules de Donald Trump...et pourtant...faudra voir le 7 juin prochain. On s'explique mal le creux historique d'impopularité de Kathleen Wynne dont le gouvernement n'a pas été si mauvais jusqu'à maintenant. La situation économique de l'Ontario est très bonne et elle livre les promesse de campagne en justice sociale et en éducation et c'est bien apprécié. On commence même à dire qu'un fond de sexisme et d'homophobie (Wynne est Gay) seraient la source de cette impopularité. Sexisme et homophobie, deux fiertés assumées de Doug Ford.
Doug Ford vient de battre, dans la course à la chefferie des Conservateurs d'Ontario, trois femmes, dont au moins deux étaient plus compétentes que lui (pas Mulroney). Le 7 juin, il fera face à deux autres femmes. Plusieurs s'entendent pour dire que le retour de l'alpha mâle est secrètement souhaité par les Ontariens. Là aussi, les deux femmes, Kathleen Wynne et Andrea Horwath du NPD, qui seront son adversaire sont beaucoup (BEAUCOUP) plus compétentes que lui.
Le Canada est-il bien différent des États-Unis?
Les États-Unis n'auraient jamais voté une femme au pouvoir.
Pas celle-là, c'était écrit dans le ciel.
Même si nettement mieux que le bouffon en place.
Trop misogyne, l'Oncle Sam.
Et le Canada se dit féministe?
Pas Doug Ford.
Jusqu'à quel point sera-t-il un parfait dérivé de Donald Trump?
Comment son populisme à lui se déploiera quand viendra le temps de mettre carte sur table?
Est-ce que l'Ontario se reconnaîtra en lui?
Est-ce que le Canada est bien différent des États-Unis?
Sommes nous à l'abri de pareil ouistitis?
C'est le 7 juin prochain qu'on verra si oui.