Quatrième de Couverture :
Avis de Ceinwèn :Peut-on tout laisser derrière soi, tout mettre sous clé pour tenter d’avancer, un pas après l’autre, dans une nouvelle vie ? C’est ce qu’espérait Iria en s’installant à Paris. Mais le destin est facétieux. Un emploi qu'elle ne peut refuser la ramène à Barcelone, la ville de ses cauchemars, la ville de son seul et unique amour.La peur la ronge tandis que son avion atterrit sur le sol espagnol. Et si elle croisait les fantômes de son passé ?Rien n’est jamais simple, mais Iria va apprendre une chose : on ne peut fuir indéfiniment son passé, et parfois, pour vivre, il faut accepter d’ouvrir sa malle et de faire face aux monstres qu’elle contient.
Ce roman est une histoire d'amour. Mais plus qu'une romance, c'est également une histoire de reconstruction et d'amitié.
Iria a quitté l'Espagne sur un coup de tête, sans savoir où aller, cherchant à fuir son passé. Elle a rencontré Nathalie et sa fille qui l'ont "adoptée". Aujourd'hui, après 9 ans, elle a terminé son doctorat et est l'une des meilleure dans son domaine. Elle a accepté un poste à l'université de Barcelone, où l'attend son passé.
Iria est une jeune femme avec beaucoup de fêlures, de traumatismes. Mais entre la sécurité que lui a apporté son amie Nathalie et la force de la nature que sont ses deux colocataires, Iria va reprendre peu à peu goût à la vie - de gré ou de force.Mais rapidement, les fantômes de son passé reviennent. Elle tente de les contenir, mais il faut que tôt ou tard la vérité éclate, à tout prix.
Cette histoire a des moments très durs, mais on assiste également avec beaucoup de plaisir et un soupçon de tendresse au "réveil" d'Iria. Ses colocataires sont des personnages foufou, mais un peu en retrait - ce qui est paradoxal avec leurs personnalités. Iria est la narratrice par conséquent, tous les autres sont un peu éclipsés. Pourtant, on la suit avec plaisir.
Côté style, le début a été pour moi un peu ... déroutant. J'ai eu du mal à me laisser embarquer dans cette histoire, mais petit à petit, je me suis prise à être impatiente de découvrir la suite. Comme Iria allait réussir à s'en sortir.
Céline Jeanne nous parle ici d'un sujet particulièrement difficile avec beaucoup de pudeur. Il n'y a jamais réelle dénonciation, mais cela fait plaisir de voir que - même des années après - elle peut retrouver un peu de sérénité. Tout n'est pas rose, c'est loin d'être simple, mais c'est en bonne voie.