Aaahh, la Corrèze ! Ses collines verdoyantes ondulant sous le vent, ses troupeaux de vaches paisibles paissant dans les prés de velours, ses ciels incomparables. Là encore, un endroit fabuleux pour qui veut rompre avec l'agitation citadine et se retrouver, seul avec soi-même, en communion avec la nature...
Marseille, la côte, cela a beau être beau, c'est couru, surpeuplé, surfait. Alors que les îles, le Frioul, voilà une destination qui fait rêver ! Prendre le bateau, traverser, débarquer en aventurier, en découvreur de nouvelle terre. En hiver, hors saison, on peut randonner sans être dérangé, se gaver d'horizon, hésiter un peu, faire l'enfant gâté et finalement choisir une petite plage abritée du mistral pour s'installer. Le temps d'un déjeuner... autant dire, d'une éternité...
C'est un cadeau que je vous fais là. Parce que c'est mon endroit, mon chez moi, le lieu où toutes les cellules de mon corps se remettent en place, l'endroit où je voudrais qu'on disperse mes cendres (seulement la moitié, poursuivez la lecture). Nous sommes en Savoie, terre de montagnes fascinantes et de torrents tumultueux, de barrages titanesques et de villages pittoresques. Seulement ici, il s'agit d'un petit barrage, à taille humaine, tout en discrétion. Un endroit peu prisé des touristes. Là, je grimpe un peu, pas trop. Je m'installe sur l'herbe, au bord du cours d'eau et je n'entends rien d'autre que les cloches des vaches, le sifflement des marmottes et le gazouillis du ruisseau. Besoin de rien de plus, tout est là.
Le lac d'Ilay Le Jura. Belle région presque scandinave récemment découverte mais qui n'a rien à envier à d'autres paradis terrestres. Connue pour ses montagnes, elle possède parmi les plus beaux lacs de France, ne nous censurons pas : du Monde. Le lac d'Ilay est de ceux-là. Eaux turquoise, bruissement des feuilles, calme tellement absolu qu'on en a presque honte de se trouver là pendant que d'autres cherchent encore la beauté ailleurs...
La Paracou Non loin des Sables d'Olonne, se trouve une plage qui n'a rien d'anodin. La Paracou n'est pas faite de sable fin. Elle n'est pas propice au planter de parasol ni à la baignade en toute sécurité. Et c'est là son charme. Elle est sauvage, unique, rocheuse, vivante. J'ai déjà vu des âmes sachant vivre sortir leur table et leurs chaises, leurs bouteilles et leurs mets préparés avec soin, et organiser un pique nique royal, au mépris du ciel aux intermittences de gris, au mépris des convenances. Un pur moment de bonheur. La Paracou, l'autre moitié de moi, le deuxième endroit sur cette planète où mes cendres pourraient être dispersées. Là, face à l'océan.
La dune du Pilat Après l'effort, le réconfort. Escalader la dune n'est pas chose aisée. On s'enfonce dans un Sahara de sable, on trébuche, on râle, on peine. Mais le jeu en vaut la chandelle et, là-haut, l'impression de dominer le paysage est une sensation grisante. Pourquoi ne pas s'installer, s'imaginer ailleurs, très loin, ou peut-être ici, tout près ; méditer sur l'univers ou rouler tout en bas comme des gamins, et se goinfrer de bleu ? Beau programme...
Les bords de Seine Pour qui vit à Paris, le besoin d'évasion et d'oxygène peut devenir vital. Dans les Yvelines, les bords de Seine font voyager sans aller très loin, à quelques kilomètres en voiture ou en train. Recharger ses batteries est essentiel pour qui habite dans le tumulte de la grande ville. J'en connais, comme ça, qui sont passés par la case burn out et ont atterri là, entre les étangs et le fleuve. Et qui s'en sont remis. C'est cadeau.
La France ne serait pas si noble sans la Loire. En Touraine ou en Anjou, vous avez toutes les chances de pique niquer face à un château ou une cité royale, une cathédrale ou une ville musée. Il faut juste penser à traverser, parce que chaque rive est intéressante et possède son propre caractère. Regarder le fleuve s'écouler, millénaire, comme s'écoule le temps et la vie. Une méditation sensationnelle...
Nous revoilà dans les Alpes, cette fois en Haute Savoie. Au cœur du département se cache un lac d'émeraude, un repère de rêveurs, un asile pour les poètes, un joyau naturel. On en fait le tour en peu de temps, mais là n'est pas l'essentiel. Au-delà de la promenade, il faut s'arrêter, faire une pause, jusqu'à ne plus avoir envie de repartir, plus jamais. S'incruster dans le décor, jusqu'à en faire partie. Devenir une fourmi...