American Crime Story : The Assassination of Gianni Versace // Saison 2. Episode 8. Creator / Destroyer.
Ce qui me plait avec American Crime Story : The Assassination of Gianni Versace c’est la structure narrative de la série. Disons que la série ne veut pas faire comme toutes les autres t c’est pour cela que cet épisode fonctionne si bien. Il nous raconte l’enfance et l’adolescence de notre très cher Andrew, ce qui fait d’une personne comme une autre un tueur. On nous introduit alors au père d’Andrew qui a voulu faire vivre une vie de rêve à sa famille sur le dos de ses clients. Il a été un voleur et je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à cela. Tout cela permet aussi de voir comment la relation entre Andrew et sa mère est aussi complexe, car son père a tout fait pour qu’il pense que sa mère est complètement folle et qu’elle n’a jamais été là pour lui auparavant. Du début à la fin, cet épisode d’une heure, brille par sa façon de créer une vraie dynamique dans la narration. Nous sommes alors en Californie, dans les années 80. Plus le temps passe et plus j’ai l’impression que la série cherche à humaniser son tueur et ça fonctionne plutôt bien. Cet épisode est donc une sorte d’histoire racontant les origines d’un vilain et généralement cela fonctionne. Ce qui est le cas avec cet épisode même si certains moments sont un peu plus lents et donc un peu moins brillants que l’on n’aurait pu l’espérer.
Mais Andrew n’est pas le seul dont on peut voir l’enfance. Nous sommes aussi en 1957 en Italie dans le cold-open et l’on suit les aventures d’un jeune Versace qui apprend à créer, à dessiner des créations « qui viennent du coeur ». C’est mignon, mais ce n’est pas ce sur quoi American Crime Story : The Assassination of Gianni Versace veut réellement mettre l’accent encore une fois. Il y a cependant des similitudes entre le jeune Andrew et le jeune Versace, car ils sont spéciaux et ne veulent pas entrer dans le moule. Cet épisode fait alors le portrait le plus sympathique d’Andrew, mais le fait que la narration de la série soit inversée (du meurtre à sa jeunesse et pas l’inverse) ne permet pas vraiment de s’attacher ou d’avoir de la sympathie pour Andrew. Car l’on a déjà vu ce dont il est capable. Mais la série tente aussi de faire des choses différentes en racontant l’histoire d’un immigrant qui a voulu vivre le rêve américain. Modesto « Pete » Cunanan est donc le héros dont Andrew rêvait, un père qui le voyait comme quelqu’un de spécial alors que finalement ce n’était pas vraiment le cas. L’intérêt ici est aussi de nous dire que finalement Andrew n’est pas né tueur en série, mais l’est devenu à cause de ce qu’il a vécu. Finalement, si cet épisode ne brille pas toujours il reste malgré tout suffisamment intéressant pour qu’il ait un intérêt dans la narration de cette saison.
Note : 7/10. En bref, la narration inversée de la série continue d’être l’un de ses atouts.