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Pour preuve, la France compte de belles histoires parmi ses centaines de startups en forte croissance. En 2017,elle est ainsi parvenue à avoir six de ses champions dans le classement Fintech 100 de KPMG, soit quatre de plus que l’année précédente. Lendix, la première française du classement, occupe la 45e place, suivie de l’assureur Alan, IBanFirst, l’application Lydia, Payfit et enfin Qonto, la néobanque des PME. Ces jeunes pousses tricolores y côtoient les plus grands de la planète comme Ant Financial, la branche financière d’Alibaba, ou encore Atom Bank, qui vient de lever près de 206 millions de dollars.
Côté levée de fonds justement, même si les montants sont moindres, la France peut être fière : en janvier 2018, la Fintech a levé 83 millions d'euros en seulement cinq opérations, faisant d’elle l’un des secteurs les plus dynamiques de l’Hexagone. Un dynamisme porté aujourd’hui par quatre domaines principaux, identifiés dans une récente étude de McKinsey : l’intelligence artificielle, la technologie des « registres distribués » (Distributed Ledger Technology) comme la blockchain, les technologies du cloud, et la robotique. Des startups comme DreamQuark et SesaMm, qui s’appuient sur l’intelligence artificielle, ou encore Utocat, au cœur de la blockchain, contribuent ainsi à ce mouvement vers toujours plus d’innovation.
La Fintech est surtout un formidable créateur d’emplois, à la recherche de talents allant du data scientist à l’analyste crédit, sans oublier les développeurs web ou les chargés de communication, pour ne citer qu’eux. Et ce, à travers tout le territoire français grâce à l’action de réseaux, comme la LornTech en Lorraine et la Métropole de Brest.
Depuis, d’autres acteurs ont aussi pris le sujet à bras le corps. La French Tech, un mouvement qui œuvre pour les startups de tous secteurs, a ainsi créé neuf « Réseaux Thématiques French Tech », dont un dédié à la Fintech. Ce réseau Fintech a imaginé un « Tour de France » des acteurs locaux, une initiative unique en France. L’objectif : contribuer à l’essor de pépites issues de l’ensemble des régions françaises, renforcer les écosystèmes FinTech régionaux, et appuyer les startups dans leur expansion nationale puis internationale. Ce soutien de l’écosystème permet aux startups de continuer à innover, recruter et surtout s’internationaliser. Bref, l’ambition est claire : faire de la France la principale place mondiale de l’innovation financière où il fait bon de pousser pour les jeunes Fintech !
A propos de l'auteur : Joëlle Durieux est directrice générale du Pôle de compétitivité Finance Innovation.