Mme Mills, une voisine si parfaite // De Sophie Marceau. Avec Pierre Richard et Sophie Marceau.
Plus de dix ans après La Disparue de Deauville, Sophie Marceau est de retour derrière la caméra. Alors que l’actrice se fait très discrète au cinéma ces dernières années, elle revient ici avec une comédie aux fausses allures de Tootsie et Madame Doubtfire. Sur un scénario peu recherché et sur quelques ressorts comiques déjà vu, on alors ici un film qui navigue en grandes eaux sans que l’on ne sache réellement où est-ce qu’il veut nous emmener. Ce qui est dommage c’est le manque cruel d’humour de ce film malgré la performance pourtant sympathique de Pierre Richard, travesti en femme. Mais l’intrigue prometteuse du départ ne décolle jamais vraiment et enchaîne alors tout un tas de mauvaises surprises qui manquent de folie. On a alors rapidement l’impression que l’on ne sait pas du tout ce que le postulat de départ veut réellement faire de ses personnages. On a alors cette éditrice de romans à l’eau de rose, complètement perchée et seule (il ne lui manquait qu’un chat pour parfaire le cliché) et de l’autre un escroc qui se travesti en femme afin de gagner l’amitié de cette femme esseulée. Le film a de bonnes idées mais elles ne sont jamais suffisamment bien exploiter pour faire de Mme Mills, une voisine si parfaite un bon film.
Hélène est éditrice de romans à l’eau de rose et mène une vie rythmée par le travail. Elle se réfugie dans les livres, persuadée que la vie y est plus belle que dans la réalité. Se complaisant dans une certaine routine, son quotidien va être bouleversé par l’installation d’une nouvelle voisine, Madame Mills. Cette vieille américaine excentrique va prendre rapidement une importance insoupçonnée dans la vie d’Hélène. Mais les apparences sont parfois trompeuses….
Le pire reste probablement la fin, ridicule à souhait qui donne légèrement l’impression que l’on s’est moqué de nous. Je m’attendais à un truc complètement différent, notamment à une fin moins bienveillante et plus piquante mais non. Le film séduira alors sûrement les fans de romans de gare qui aiment se plonger dans des aventures sans grand intérêt le temps d’un long voyage en train. Pierre Richard fait des efforts, ce qui n’était sûrement pas facile avec le peu de scénario qu’il a à se mettre entre les dents mais rien n’y fait. On a par moment l’impression qu’il en fait même beaucoup trop et tout tombe à plat. Pour son troisième film en tant que réalisatrice, Sophie Marceau n’a malheureusement pas réussi à trouver le bon équilibre (et je crois qu’elle n’y arrive jamais compte tenu du fait que tous ses films sont pour moi des navets). Mais bon, il fallait sûrement tenter et Sophie Marceau à l’air de se faire plaisir donc on va lui accorder tout de même le mérite d’avoir cru dur comme fer à un truc aussi mauvais car il fallait en avoir du courage. Les producteurs sont quant à eux suicidaires compte tenu du fait que le nom Sophie Marceau ne fait plus vendre depuis quelques années là aussi…
Note : 2/10. En bref, un raté de plus au palmarès de Sophie Marceau.