Magazine Bons plans

Le chêne et le roseau, un poème d'Edmond Roche dédié à Richard Wagner

Publié le 13 mars 2018 par Luc-Henri Roger @munichandco
Le chêne et le roseau, un poème d'Edmond Roche dédié à Richard Wagner
LE CHÊNE ET LE ROSEAU A RICHARD WAGNER .
Le vent redouble ses efforts                                       Et fait si bien qu'il déracine                                      Celui de qui la tête aux cieux était voisine               Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts !  (J. DE LA FONTAINE.)                                          
I
L'Autan a renversé le roi des solitudes :
Le grand chêne est tombé de toute sa hauteur ;
Le grand chêne est tombé, comme tombe un lutteur
Qui, frappé, garde encor de fières attitudes.
II
L'Orage impétueux s'apaise. — Le Roseau
Se redresse à moitié, s'affermit, se rassure ;
Il voit l'arbre géant, à la noble stature,
Déraciné, plongeant ses bras au fond de l'eau.
III
Mais les nids dispersés, les femelles tremblantes
Ne sauraient l'émouvoir. – Il reprend ses ébats.
Se balance en disant : « Je plie et ne romps pas ! »
— Lâche ! cesse du moins ces clameurs insolentes
IV
Ton sort est d'être vil et de t'humilier,
Roseau ; grandis en paix dans ton ignominie ;
Mais pour le chêne altier, comme pour le génie,
Il vaut mieux rompre que plier. »
Ce  poème est extrait des Poésies posthumes d'Edmond Roche (1828-1861), un recueil précédé d'une notice par M. Victorien Sardou, publié chez Lévy Frères à Paris en 1863 (pp. 117-118).
Posts précédents sur le sujet: 

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Luc-Henri Roger 35935 partages Voir son profil
Voir son blog