Chritine Boutin : 'il n'y a pas de crise immobilière'

Voilà que le gouvernement sort de son silence concernant le marché immobilier. Est-ce un signe de mauvais présage ? Certainement, car le marché est chahuté de deux côtés.

D'une part, les professionnels de l'immobilier doivent faire face à une baisse des ventes de 8% au premier trimestre. Cette baisse est à ajouter à une baisse des ventes dans le neuf plus importante. Les agences immobilières et les promoteurs commencent à trembler. La concurrence devient plus rude et la concentration du secteur arrive. Un exemple, avez vous reçu récemment des courriers d'offres de biens à vendre d'appartements neufs ou de maisons ? Les promoteurs se lancent donc dans des campagnes de mailing à la chasse à l'acheteur. Pour les agences immobilières, le contexte est un peu plus différent car certaines d'entre elles ne peuvent plus faire face aux charges qu'elles doivent payer.

D'autre part, les prix de l'immobilier entament leur baisse doucement mais sûrement depuis le début de l'année avec notamment un premier trimestre qui affiche un –0,8%. Or le premier trimestre n'est pas celui où l'inflation a été la plus forte jusqu'ici. Les chiffres du deuxième trimestre seront donc un peu plus pessimistes. Les crédits immobiliers deviennent difficiles à obtenir et leurs taux sont en constante augmentation (la BCE vient tout juste de relever son principal taux directeur aujourd'hui). L'acheteur se retrouve donc dans une situation psychologique différente qu'il y a quelques années. Il se dit : les crédits immobiliers augmentent et les prix commencent leur baisse donc j'attend…

Donc je n'ai pas tout à fait le même avis que Chritine Boutin sur le sujet. En France, ona pris l'habitude de reconnaître une crise à partir du moment où l'on est dedans mais pas avant. Attendons un peu alors…