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Le dictateur turc Erdogan, avec l’aide ses coreligionnaires islamistes de Daech, veut éradiquer l’enclave d’Afrin à majorité kurde, située au nord-ouest de la Syrie… Silence! le dictateur Recep Erdogan massacre… Les nouvelles les plus alarmantes nous parviennent de la ville d’Afrin, cette enclave à majorité kurde située au nord-ouest de la Syrie. Depuis plusieurs jours, l’avancée des forces turques semble, hélas, irrépressible. C’est un déluge de fer et de feu sans discontinuer, par voies aériennes et terrestres, qui s’abat sur la population de cette cité déjà martyre. Une ONG alertait l’opinion mondiale, hier, que des milliers de civils avaient fui ou tentaient de fuir, redoutant l’assaut final. Ce n’est rien d’autre qu’un massacre programmé qui se prépare, une guerre totale contre les Kurdes menée par le «président» turc et ses supplétifs syriens: des islamistes de Daech! Erdogan construit dans le sang sa domination régionale, dont les répercussions géopolitiques risquent de déstabiliser toute la région, sinon l’équilibre du monde. Rappelons que la Turquie est un pays extérieur à la Syrie, qu’elle utilise son aviation en violant un espace aérien et que, de surcroît, elle est membre de l’Otan, tout comme la France… Même François Hollande s’en est ému, hier, dans un entretien au Monde: «Quel est cet allié turc qui frappe nos propres alliés avec le soutien au sol de groupes djihadistes?» s’indigne l’ex-président, sorti de son silence «diplomatique»… Comment oublier, en effet, que le peuple kurde a été la pointe avancée de la bataille contre les armées de l’islamisme politique en Irak et en Syrie; qu’il a été le meilleur allié, reconnu comme tel, le plus brave et le plus fidèle – femmes comme hommes – pour combattre Daech? Comment ne pas voir qu’Erdogan veut assassiner le peuple kurde partout, jusqu’en Syrie, jusqu’à Afrin où il met en danger de mort les milliers de réfugiés qui avaient trouvé asile dans cette poche de liberté? Le temps presse pour sauver Afrin de la folie d’Erdogan et de ses coreligionnaires islamistes, pour éveiller les consciences en Europe face à la situation catastrophique de cette enclave et face à un prévisible nettoyage ethnique, et surtout, pour contraindre les Nations unies à stopper le dictateur Erdogan par tous les moyens! Le silence et l’inertie des pays occidentaux concernés ont assez duré. [EDITORIAL publié dans l’Humanité du 13 mars 2018.]