Taj Macron

Publié le 12 mars 2018 par Delanopolis
Hilarante équipée touristico-commerciale du Zébulon élyséen qui s'est payé une bonne tranche d'exotisme boursouflé avec Brizitte. Les voilà donc au pied du Taj Mahal, un des monuments les plus arpentés au monde et les plus chers à visiter, réservé pour l'occasion aux virevoltes présidentielles françaises. Pas de Riens, d'Intouchables et de Sans-Dents à l'horizon ! Et, à la clé, des formules à la mords-moi-le-Gange (ou plutôt la Yamouna), dans un style que plus aucun dépliant touristique n'oserait adopter. Le Taj Mahal, proclame Macronjir, notre roitelet : "dit beaucoup de l'âme humaine, des grandes douleurs, d'une civilisation qui s'est déployée de l'Inde à la Mongolie, de la Chine à la Turquie ... C'est un lieu absolument magnifique, un lieu qui est à la fois l'un des sommets de l'art mondial et de l'art islamique puisque c'est un lieu qui est la quintessence de l'art moghol ... la force de l'Inde tient et tiendra dans sa capacité à marier ses religions et ses civilisations".

Il s'est pas foulé le conseiller en com' !

En fait de mariage de civilisation, l'expansion de l'islam en Inde, au Pakistan et dans l'Afghanistan actuels fut plutôt une horrible rapine à l'origine des pires crimes contre l'humanité jamais commis : des dizaines de millions de morts (on en dénombre même jusqu'à 60) sur quelques décennies.

Le problème est loin d'être réglé et il suffit de se promener à Calcutta et de voir les foules hindoues et musulmanes entrer dans les temps de Kali ou les mosquées, à peine séparées par l'établissement de Mère Térésa dans une tension palpable, pour comprendre que le pire n'y est pas vraiment loin.

Les formules vivrensemblistes creuses sur fond de catalogue Kuoni y sont comme mantra pour sourd-muet.

Bah, cela leur fera des souvenirs ...