La victoire d'Uribe marque l'échec de la diplomatie française

Publié le 04 juillet 2008 par Micheljanva

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04 juillet 2008

La victoire d'Uribe marque l'échec de la diplomatie française

Lu dans Libération :

[Nicolas Sarkozy] n'était en réalité pas dans la confidence. Le président Alvaro Uribe, avec qui les relations étaient un temps devenues exécrables, l'a tout juste appelé mercredi soir [...]Depuis l'échec de l'envoi d'un avion médicalisé pour rapatrier Ingrid Betancourt en avril 2008, la France, qui avait un temps joué la carte des Farc via le président vénézuélien Hugo Chavez, se contentait de maintenir la pression sur le gouvernement colombien pour éviter une opération militaire qui mettrait en danger la vie des otages. [...] Nicolas Sarkozy se trouvait dans le XVI e arrondissement de Paris, chez son épouse Carla Bruni, lorsqu'il a appris mercredi vers 21 heures la nouvelle de la libération d'Ingrid Betancourt. Retour à l'Elysée en catastrophe pour monter une opération de communication de crise".

" Derrière la joie affichée transparaît un certain embarras des autorités françaises, qui depuis des mois avaient au contraire privilégié la négociation. Et notamment une médiation du président vénézuélien Hugo Chavez qui a l'oreille des Farc. Ce fut un échec [...]. Le Français insistait sur une négociation, estimant qu'une opération militaire ne pouvait que mettre en péril la vie de l'otage. Le Colombien restait décidé à écraser les Farc, même s'il accepta en juin 2007, à la demande de Paris, de libérer Rodrigo Granda, "le ministre des affaires étrangères" de la guérilla. Peu après, Hugo Chavez entra en lice à la demande d'Uribe. Son territoire servait de base arrière aux Farc et il avait donc les moyens de s'en faire entendre. Paris veut tenter toutes les pistes. En novembre l'homme fort de Caracas est reçu à l'Elysée et, quelques jours plus tard, arrive enfin la "preuve de vie" demandée, une vidéo, la première depuis 2003. Le 5 décembre le président français s'adresse dans un message télévisé au vieux chef historique des Farc, mort depuis d'une crise cardiaque, qu'il gratifie d'un "monsieur Marulanda". Paris se dit prêt à accueillir des anciens des Farc qui renonceraient à la violence. Mais cette reconnaissance voire cette légitimation politique d'une guérilla considérée comme une organisation terroriste par Washington comme par l'UE, ulcéra Bogotá. "Les autorités colombiennes comme une bonne partie de l'opinion étaient choquées de voir leur pays traité comme un Etat en déliquescence", expliquait sur France Inter Daniel Pécaut, spécialiste de la Colombie.

Dès lors les relations se tendent encore plus entre Bogotá et Paris d'autant qu'en même temps le conflit latent entre Uribe et Hugo Chavez s'envenime autour de la question des otages. Un nouvel appel télévisé est lancé début avril par Nicolas Sarkozy à Manuel Marulanda. Une mission humanitaire est envoyée pour porter secours à l'otage que l'on croit mourante, mais les Farc restent intransigeantes. Tout semble bloqué. Puis il y eut le fait accompli de l'opération de mercredi soir sans qu'un seul coup de feu ne soit tiré."

Michel Janva

Posté le 4 juillet 2008 à 08h30 par Michel Janva | Catégorie(s): France : Politique en France

Commentaires

Hier soir en direct sur TF1 , à la question du journaliste "- Si vous aviez qu'une seule personne à remercier , qui est-ce ?"
Ingrid Betancourt répondit sans hésitation :"Dieu!"
Plus loin dans l'interview ,elle confirma que jamais les Farc ne les auraient libérés aux termes de négociations "humanitaires"ou pas .Le Président Uribe a été le seul à utiliser la bonne méthode contre ces terroristes marxistes.Et avec l'aide de Dieu,rien n'est impossible...

Rédigé par : M-A | 4 juil 2008 09:04:10

Oui, sans Dieu, rien n'aurait été possible !
Que Sarko ravale son arrogance et son orgueil ! Il n'est qu'une marionnette gesticulante prête à baisser pavillon à tout sous prétexte de tolérance ! mot galvaudé et à faire vomir car la dessous se noient les notions de bien et de mal !
Quand aurons-nous un Alvaro Uribe qui relèvera la France ?
Dieu nous entende !

Rédigé par : AML | 4 juil 2008 09:42:33

Au moment ou nos caisses sonnent le creux......perdre notre "credit"
en plus dans ce genre d'affaires est désolant . puisque nous devons nous mettre la ceinture,nous serions sages d'ajouter des bretelles afin de ne plus perdre ....la "face"!

Rédigé par : pique-à-sots | 4 juil 2008 12:24:57