Un tank pour pinceau

Publié le 05 juillet 2008 par Alexia Guggémos @alexia_guggemos

Peindre avec les pieds, la bouche, le nez, les oreilles, le corps, la queue d’un âne, la trompe d’un éléphant, la main d’un singe… C’est fait.  Alors, pour se faire remarquer, que choisir ? Un tank ! s’est dit Michel Granger, artiste de 62 ans, qui s’est soudain pris de passion pour la chenillette. Ce peintre roannais, plus connu jusqu’à lors pour avoir réalisé la pochette du disque Oxygène de Jean-Michel Jarre en 1976 que pour son goût pour le kaki à roulettes, s’est lancé il y a quelques mois dans cette nouvelle forme d’expression mécanique. A l’origine de sa vocation : les souvenirs de la répression sanglante sur la Place Tian'anmen à Pékin en juin 1989. Cet ancien illustrateur des JT de Yves Mourousi et de Roger Gicquel, dessinateur de bande dessinée chez Bayard Presse et ami de Robert Doisneau qui le qualifiait de « délinquant », s’est un peu fourvoyé. Rien de bien neuf et de bien original dans cette démarche d’empreintes, et le résultat graphique n’a rien pour convaincre ! Et le détournement d’une arme de mort au service de l’art –pour mieux en dénoncer l’absurdité- ne révolutionne pas non plus l’histoire de l’art. Néanmoins si vous êtes fan, retrouvez l’artiste au Château de Rueil Malmaison à l'Atelier Grognard du 19 septembre au 27 octobre.