L’activité des paris hippiques en ligne repart après quatre années consécutives de baisse. À l’origine de cette inversion de tendance, les effets d’un renouvellement de l’offre de jeu et de l’augmentation du taux retour parieurs très attendu par les turfistes. La croissance du nombre de comptes joueurs actifs qui s’en est suivie - 523 000 contre 484 000 en 2016, soit une augmentation de 7 %-, confirme le bien-fondé de ces mesures. Pour 2018, le marché devrait néanmoins se stabiliser. Les plus optimistes anticipent une croissance de 5 %.
Le poker n’est pas en reste. Il a cru de 7 % pour atteindre 245 millions d’euros. Les parties en « cash game » avec des mises d’entrée très faible ont attiré un nouveau public. Même si elle reste modeste, la croissance est de retour : 3 601 millions d’euros de mises contre 3 556 millions l’an passé soit une progression de 1% en « cash game » et une hausse de 9% des droits d’entrée pour les tournois. Comme pour les paris hippiques, la diversification de l’offre et la mobilisation de nouvelles liquidités ont été des facteurs déterminants. L’arrivée des tables européennes de poker devrait permettre de consolider et d’amplifier cette tendance. Le marché du poker pourrait ainsi dépasser la barre des 300 millions d’euros dès 2019.
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Si les leaders sont à l’équilibre, la majorité des sociétés spécialisées peinent à trouver un modèle économique viable. En cause ? La fiscalité qui s’applique non pas sur le produit brut (montant des mises moins les gains reversés aux joueurs. issu des jeux mais sur les mises. En 2017, le montant des prélèvements obligatoires atteint 439 millions d’euros soit 13% d’augmentation pour les finances publiques par rapport à 2016. Cet handicap structurel risque d’entraîner de nombreuses faillites au cours des mois à venir. C’est pourquoi l’Arjel plaide pour une assiette sur le produit brut des jeux. En s’alignant sur ses partenaires européens, le marché Français pourrait ainsi confirmer sa croissance dans les années à venir. Autre sujet de préoccupation pour l’autorité de régulation, la dépendance des joueurs vis-à-vis des jeux en ligne. « Le produit « jeu d’argent en ligne» doit rester récréatif » insiste l’Arjel dans son dernier communiqué de presse. Elle surveille ainsi avec attention l’évolution des dépenses des joueurs. En 2017, le montant de la dépense moyenne sur les trois segments de jeux autorisés en ligne s’élève à 343 euros par an contre 328 euros en 2016. Une augmentation de faible ampleur donc. Cela n’empêche pas de nombreuses associations à militer pour la suppression des jeux en lignes pour limiter les risques de dépendance. Pour contrôler les risques d’une hausse trop brutale dans les années à venir, l’Arjel a déjà annoncé qu’elle mettrait en place un plan d’action avant la fin de l’année. Affaire à suivre.