Alors était-il vraiment nécessaire de jouer sur l'émotionnel pour faire passer le message de la nécessité de faire libérer cette femme exceptionnelle et ses compagnons otages ? le fait qu'elle eût été prisonnière dans la jungle depuis 6 ans dans l'angoisse de l'incertitude de son avenir ne suffisait-il pas ? C'est bien le problème des médias influencés peut-être par le mouvement de communication émotionnelle qui a contaminé jusqu'au sommet de l'état, et qui prenant les citoyens pour des petits enfants se sentent obligés de jouer systématiquement sur la corde sensible, comme si la réalité ne suffisait pas.
J'ai personnellement apprécié la juste mesure d'Ingrid Bétancourt remerciant le président Sarkozy des efforts entrepris mais y associant également Jacques Chirac et Dominique de Villepin, ce qui évitera à l'omniprésent de tirer à lui ce qu'il reste de couverture puisque l'on sait que l'action du président Uribé a été déterminante et laissera Nicolas Sarkozy sur une frustration. Car il ne faut pas être dupe du fait que derrière la sincérité des actions entreprises par le gouvernement français il y avait également un incontestable enjeu politique.
N'oublions pas non plus qu'il reste dans la jungle colombienne de nombreux otages qui connaissent toujours les souffrances qu'a connu Ingrid Bétancourt. Il est à craindre qu'une fois le coup d'éclat réalisé on oublie ces anonymes qui ne possèdent pas l'aura médiatique de la Franco-Colombienne. 0 miam | 3 commentaires [0 TrackBack(s)] 3 commentaires : [Ajouter] [Inverser ▲]