La moitié de ta phrase me reste cachée et ça me déçoit. Il faut le tout. Pas de lecteur vidéo ? Si. Il donne du son ? Oui. Quel sens irait mais n'est pas là où est ta phrase ? Pas dedans ? Ou ce n'est pas ça qu'on entend si on respire. Que pensait-on dire et faire ? A-t-on été ? La vie espérait un peu mieux de nous ! Quoi ? Le mieux de qui espérait en vérité qu'on en finirait. Et qui n'y pensait pas. Apprend-on jamais ? Et qu'était-ce que ce délire ? Un pas en biais. D'est en ouest. Il n'y a pas de sens à chercher. Son = sens. Oui. Si un seul lecteur le croit. On le dit. On déçoit. Soit ici cachée quelque phrase. Bon. Énonce-la.
Le mouvement du vent ou quoi se lève ? Appareil à insectes ? De la pluie tombe. Fenêtre. Filin. Un être sous le rideau de pluie mystérieux plie et s'élance. On le devine à son sac de toile où d'un corps naît un gars sans un kilo superflu ! Et pur comme un demi-dieu ! Qui ne change ni ne bouge en vain ! Pas adulte. Pas adolescent. Pas vieux. Ça bouge en lui et il ne s'est qu'à demi élevé. Envoi et reçu d'un kilo. Récitation d'un poème. Stock d'eau dans un sac de sable. Et le dé de plomb. Et l'or mystérieux comme un rideau cousu contre un mur. La fenêtre n'y est pas. La voici en rêve à la fin qui lève un pan. Le vent entre. Sors-le.
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La poésie ? Une mécanique. Trop de gras. Rendue telle. Mauvaise condition. Pue. Se sclérose. Ne reconnaît rien. Au chômage. Ira ou va même déjà dans le mur. On le devine. Elle sombre puis son éclat disparaît de notre champ. Sa loi comme sa nature sortent. Et tu continues de l'employer ? Son cas sent l'être et ça sent la fin. Un être neuf réduit son élasticité à de la faiblesse et à de la nature. Il faut dire sa plasticité ! De quel rare éclat vient la sombre réminiscence le rappeler ! Dans un cas ça va ou se dégonfle. Au dé on reconnaît le coup ? Ça se dit à condition d'aller à telle vitesse loin de toute mécanique à donner le la.
La boîte a une capacité ? Pas du tout. Et un langage ? Rien à dire. Rien à convoquer sous le crâne. Tout réel est là où est tel oiseau sans os. Où un égale un et un ou un et deux. N'aie crainte. A-t-on deux et pas quatre tas d'air ? Un tas équivalent gît dans la boîte. La tête est en réalité finie. Quelle réalité n'est pas à la fin jetée dans son équivalent ou opposé ? D'où n'as-tu pas tiré ça ? On a déjà lu. On n'a pas ? Gis ou ici ou à égale distance. Sans lire. Ce n'est ni dur ni réel à exécuter. Le lu à convoquer se soustrait à rester langage ou musique. Du si ma capacité va vers le la.
Dominique Quélen, Revers, Flammarion, 2018, 140 p., 16€, pp. 55 et 56.
Dominique Quélen dans Poezibao :
le temps est un grand maigre (note par R. Klapka), extrait 1, Comme quoi (parution), extrait 2, Système (par Bruno Fern), Loque (par F. Rannou), ext. 3, Finir ses restes (JP Dubost), ext. 4, Câble à âmes multiples (S. Macaigne), ext. 5, "des second & premier (1)" (par Ludovic Degroote), "Énoncés-types", par Vianney Lacombe, [revue Sur Zone] "Wazo", de Dominique Quélen, (musique et littérature) Entretien croisé avec Aurélien Dumont et Dominique Quélen, ext. 6, (note de lecture) Dominique Quélen, Basses contraintes, par Antoine Bertot, (anthologie permanente) Dominique Quélen, "chaque pas réduit le précédent qui le contenait", (Archive) "Wazo" lu par Dominique Quélen (2014), (Brèves de lecture) Dominique Quélen, Lionel Richard, Olivier Domerg
NB : D. Quélen lire des extraits de ce livre, en compagnie de Philippe Beck, qui lui lira des extraits de Dictées. Paris, le 13 mars, rencontre animée par Laure Gauthier.