Vinisudest un salon consacré aux vins de la Méditerranée qui se tient tous les deux ans sur Montpellier. Depuis l’année dernière, il aspire à s’établir en tant que salon annuel, mais en variant de place : il a été organisé à Marseille en 2017, et sera à Paris l’année prochaine. Une promesse de son retour à Montpellier pour l’édition 2020 a déjà été émise ; espérons qu’elle sera tenue, parce que pour notre région, c’est un évènement essentiel !
Je visite ce salon assez régulièrement depuis une dizaine d’années car j’affectionne les produits méditerranéens, et le vin en occupe une belle partie. C’est un produit fascinant, concentrant à la fois la spécificité de son terroir, les caractéristiques des cépages qui le composent, le savoir-faire du vigneron, les aléas climatiques … enfin, vient le packaging et l’étiquette qui, souvent, sont les seuls qui peuvent nous donner envie de préférer une bouteille ou plutôt une autre.
Cette année, plus de 1400 acteurs du secteur du vin ont figuré parmi les exposants, avec une majorité de producteurs de vin venant présenter leurs nouveaux millésimes ou leurs nouveaux produits. Comme d’habitude, les producteurs du sud de France ont dominé le salon, mais les vins de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal ont aussi été bien représentés. J’ai juste survolé les stands de ces derniers et je n’ai eu le temps que pour apprécier la sobriété du carré italien, très dans l’air du temps, ainsi que l’ingéniosité des Espagnols et des Portugais en matière de packaging des vins.
Quelques autres pays plus « exotiques » ont également franchi le pas, comme la Grèce (image suivante), la Croatie, ou encore la Bulgarie.
La Bulgarie, qui est venue pour la première fois, a été représentée par deux producteurs. Le premier est un domaine tout jeune, mais très prometteur. Son œnologue, formé en France, est motivé par la recherche de cépages autochtones (le pays compte une quarantaine) et leur mise en valeur, et obtient de très bons résultats. Le deuxième est géré par un Français expatrié en Bulgarie qui, depuis dix ans, travaille sur un cépage autochtone, le Mavrud (image ci-dessous) et fournit un travail impressionnant dans le domaine de l’œnotourisme : les tours autour du vin et de la culture bulgare lui ont valu le Prix de l’Œnotouriste de l’Année, décerné dans le cadre du salon Vinisud.
En trois jours, on ne peut pas tout voir et encore moins tout goûter, mais on peut se construire une idée globale du vaste monde de la culture du vin intrinsèque des civilisations du pourtour méditerranéen.
Par exemple, j’ai réussi à assister à quelques conférences, à rencontrer quelques producteurs de vins et à faire quelques dégustations.
J’ai eu un coup de cœur pour l’élégance du carré des vins de Provence, tout en blanc et en rose.
Et dans la Sparkling zone, j’ai pu goûter (au rythme de pas plus d’un par jour) trois cocktails différents à base de vins effervescents, que je verrai bien à nos soirées d’été (j’ai pu noter les recettes, et je serais heureuse de vous en reparler).
Article relié : Le salon VINISUD 2018 s’ouvrira le 18 février à Montpellier (et j’y serai)