Comment éviter de parler du Président…

Comment éviter de parler du Président…

Published on juil 3rd

… autour de la machine à café ?

Il faut d’abord éviter de parler de café parce que le café ça énerve, et l’autre zozo baveux aussi, déplacez-vous donc près du placard à balai, mais pas trop, la vue du balai, pourvu qu’il soit muni d’yeux bleus et soit un peu dégarni, pourrait vous faire penser à Bruce Hortefesse, le célèbre ministre de Batman, dont la façon de s’occuper des immigrants n’est pas sans rappeler la ménagère des années 30 (ou le chauffeur de train des années 40…). Une fois confortablement installé dans le couloir, vous pourrez entamer une conversation qui s’annonce vide de toute réfèrence à Lord Voldefric pour peu que vous suiviez les 10 conseils ci-dessous (et abstenez-vous de constater que dans ce couloir, le carrelage brunit).

Il est conseillé de ne pas discuter du cours actuel du cornichon, pour cause de lien attributif et physique trop évident avec Celui-Dont-Il-Ne-Faut-Pas-Parler.

Pour éviter de vous énerver sur Vous-Savez-Qui et ainsi gâcher votre soirée et la partie de jambes-en-l’air qui s’annonçait, ne sortez plus au restaurant, baisez-la tout de suite.

Vérifiez les heures du marché de votre ville, et restez cloîtrés chez vous, volets fermés : la haine de Celui-Dont-Il-Ne-Faut-Plus-Prononcer-Le-Nom y est contagieuse.

Ne prenez plus l’autoroute, préférez le train. Les opérations escargots y sont moins contreignantes.

Evitez, dans la même optique, de parler de l’augmentation ou de la forte capacité à baver des gastéropodes sus-nommés devant la mante religieuse italienne qui bronze sur un énorme plant de maïs transgénique de l’autre côté des rails.
(oui je sais, c’est parfaitement incompréhensible et alambiqué)

Les sujets à la pointe de la recherche en médecine comme “réduire l’hyper activité dûe à un complexe de supériorité chez les personnes à envergure limitée”, “éradiquer la sensation de déjà-vu aux journaux télévisés”, “empêcher l’acromégalie nasale chez les nains” menent inévitablement à l’ablation de Nicolas. Evitez donc ces sujets.

Si vous ne voulez pas qu’on vous surnomme Vous-Savez-Qui bis au boulot, préférez un boudin comme seconde femme.

Si votre patron prend des décisions irréfléchies, apprenez à dire “On dirait ma femme” au lieu de “Arrête de jouer à Tu-Sais-Qui !”

Ne jamais, ô grand jamais, prononcer ces mots : “J’vais vous expliquer une chose”.

Si vous avez arrêté de boire, il est temps de recommencer. Et si en rentrant chez vous votre femme vous questionne, évitez de lui déclarer que vous avez eu « une longue discussion avec son homologue russe. »

(49% (c) Deion Sunji, 51% (c) EW)
(Image : (c) andropolis sur flickr) (j’ai rajouté un sosie-mystère)