Il va perdre immanquablement. Il sera éliminé de la Ligue des Champions lamentablement. Et il y a des raisons objectives pour ne pas retenir ses lamentations et pour contenir notre déception :
En premier : la chance ne peut être l'objet d'aucune science. Les statistiques n'indiquent que des tendances, qui n'influencent que les parieurs et non les joueurs, et n'ont donc pas une réelle incidence sur les résultats de cette course effrénée pour le gain plutôt que pour la victoire des siens.
Dans le jargon des professionnels, on dit que la victoire ou la défaite ne tiennent pas à grand chose, qu'un petit incident peut changer le cours d'une partie et fausser toutes les prévisions. C'est le fameux accident de parcours qui nous confirme que pour le sport de haut niveau, il n'y a pas de règle, mais des exceptions... un ballon mal négocié, un tacle mal maitrisé, un tir mal ajusté et vous voilà au tapis. Ce n'est pas la Loi du sport mais l'ironie du sort. Pour tenir la baraque, qu'est-ce qu'il ne faut pas comme baraka !
En deuxième : le Qatar voulait gagner à tout prix cette compétition. Il s'est payé pour chaque poste, quasiment le meilleur compétiteur. Cela aurait dû suffire mais cela n'a pas suffi. Parce que l'argent ne peut pas tout acheter surtout pas l'amour du maillot. Parce qu'il est gratuit. On l'a ou on ne l'a pas. Nos parisiens n'ont de Paris que le nom... ça les inspire peut être mais ça ne les fait pas transpirer, ça leur donne envie de vivre mais non l'envie de donner leur vie... entre les pieds de ces mercenaires, le ballon n'est pas toujours rond, même si leurs pieds ne sont pas carrés.
Pour eux, un lob est un job et non une question de vie ou de mort.
Le Qatar a versé 220 millions d'euros pour que Neymar regarde le match retour à la télé... pas en direct, parce qu'il a d'autres chats à fouetter mais en différé.
Bilan : le seul qui aime vraiment le PSG c'est Mbappé mais une hirondelle ne fait pas le printemps !
En troisième : on m'objectera que le Real de Madrid n'est guère mieux loti, qu'il s'est payé lui aussi une pléiade de stars pour obtenir la victoire...
Sauf que Madrid n'a gardé, sauvegardé que les joueurs qui mouillaient leurs maillots, dont l'haleine est Madrilène.
Je n'en citerais que trois, qui ont toujours su montrer la voie : Marcelo, qui pour moi est le plus grand et le plus vaillant joueur du monde, Modrić qui sert de courroie de transmission entre la grandeur et la volonté d'être grand et Ramos, l'enfant du pays qui a fait de Madrid la capitale du monde de football.
Vous avez sans doute en tête CR7, le beau Cristiano Ronaldo mais ce n'est pas lui qui sert l'équipe, c'est l'équipe qui se sert de son ego surdimensionné et de son narcissisme démesuré pour atteindre son but. Madrid utilise ses défauts pour lui faire faire ce qu'il faut, et parfaire son esprit d'équipe...
Hala Madrid... Hélas Paris
Auteur interprète : Emeline Becuwe
Scénario : Emeline Becuwe
Actrice : Emeline Becuwe