Ce panégyrique de Libé succédait à une suite d'éditoriaux de Joffrin digne d'une pravda municipale. En résumé, Hidalgo oeuvre dans le sens de l'Histoire pour la survie des Parisiens contre d'affreux réactionnaires défenseurs de l'horrible bagnole qui veulent les empoisonner.
Tout, dans ce "raisonnement" est foireux. Il méconnaît la réalité de la pollution à Paris, loin d'être majoritairement due aux voitures dont les nuisances vont d'ailleurs en vive décroissance du fait du progrès technique. Il méconnaît l'imminence de l'arrivée de la voiture automatique et électrique qui rend la question du sens de l'Histoire beaucoup plus subtile que celle de la logorrhée bobo-gauchisante. Le passé est sans doute du côté du transport en commun.
Il méconnaît les effets concrets de la politique d'Hidalgo, qui augmente la pollution, ainsi que s'en émeuvent tant le Tribunal administratif que la Commission d'enquête publique.
En fait d'égoïsme caricatural, c'est bien Joffrin et sa bande de bobos scotchés dans des parcours de vie rue Béranger/centre ville qui en sont les meilleurs exemples. Il est risible de lire dans les colonnes de ce journal ultra-subventionné qu'Hidalgo refuse que Paris devienne la ville de l'entre-soi !
Quant à cette maire, qui s'assied avec la complicité de la Préfecture sur un jugement parfaitement clair et explicite, on se demande de quel droit elle réclamera à l'avenir que les automobilistes paient les amendes délirantes qu'elle leur inflige puisque le droit est désormais à géométrie variable.
Vivement qu'une injonction lui soit faite par le tribunal de respecter la loi !