Alors que la part de marché des véhicules électriques se monte à 2.7% en 2017 pour la Suisse, l'assiociation des importateurs automobiles suisses auto-suisse a annoncé une volonté ambitieuse de faire passer la part des hybrides rechargeables et électriques à 10% en 2020. D'un autre côté, nous avons la Renault Zoé, leader incontestable du marché électrique européen avec 30'531 immatriculations en 2017, loin devant les Tesla Model S (16'136) et X (12'006). Alors la question est simple: est-ce que Renault a trouvé la recette pour la démocratisation de la voiture électrique ?
L'actualité de la marque au losange passe plutôt par la présentation de sa nouvelle Megane RS et, si vous me permettez le raccourci, de l' Alpine A110. Mais si Renault se veut ambitieuse sur le marché des sportives, elle s'est également positionnée sur le marché des électriques avec la Zoé en fer de lance. Présentée en 2013 avec une autonomie de 240 kms pour des batteries de 22 kWh, il a été décidé d'implanter, en 2016, les nouvelles batteries Z.E. 40 promettant une autonomie allant jusqu'à 403 kms NEDC pour une capacité utile de 41 kWh et un prix augmenté de CHF 4'500 environ.
Visuellement, la Zoé est toujours agréable à regarder. Ne cherchez pas un quelconque signe annonciateur d'une voiture " différente ", sa volonté est d'être comme les autres. Un museau taillé en pointe, accentué par des feux en amande très étirée sur un grand pare-brise donne un SCx de 0.75, valeur critique pour maîtriser la consommation par une pénétration dans l'air des plus efficace. Le sigle Renault est, comme d'habitude, très imposant mais dissimule la prise de recharge. La suite se veut fluide, avec des portes arrières bien intégrées au design, et donne une impression compact même si, nous y reviendrons, je ne classerais pas ce modèle dans les petites citadines. L'arrière est coupé net et des feux bleutés en losange sont les seuls signes pouvant faire figure de signe distinctif d'une propulsion alternative.